@rib News, 28/04/2015 – Source Xinhua Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a condamné mardi la vague de violence au Burundi suite à la nomination du président Pierre Nkurunziza comme candidat à l'élection présidentielle par le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). M. Ban a demandé aux autorités burundaises de mener une "enquête immédiate" sur les décès survenus au cours des récentes manifestations, afin que les responsables "rendent des comptes", a indiqué son porte-parole dans un communiqué de presse.
Selon des médias, les manifestations ont été déclenchées après la décision du CNDD-FDD d'investir le président sortant Pierre Nkurunziza, qui briguera donc un troisième mandat lors de l'élection présidentielle au Burundi le 26 juin prochain. L'opposition burundaise, estimant qu'une troisième candidature de M. Nkurunziza est anticonstitutionnelle, a appelé à manifester contre cette nomination, provoquant une vague de violences et de répression de la part des autorités contre les manifestants. Le secrétaire général de l'ONU a dépêché son Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, au Burundi pour des consultations avec le président Nkurunziza et d'autres responsables du gouvernement, des dirigeants de partis politiques et des membres de la communauté diplomatique. "Il invite les autorités burundaises à faire respecter les droits de l'homme de tous les Burundais, y compris la liberté de réunion, d'association et d'expression. Il demande aux services de sécurité de rester impartiaux et de faire preuve de retenue face aux manifestations publiques. Il exhorte toutes les parties à rejeter la violence et à éviter d'utiliser un langage incendiaire ou de haine qui pourrait accroître davantage les tensions", a indiqué le porte-parole. Par ailleurs, M. Ban a lancé un appel aux Burundais pour qu'ils sauvegardent les acquis "durement gagnés" dans la consolidation de la paix et de la démocratie, et les a exhortés à régler leurs différends par le dialogue. |