@rib News, 29/04/2015 – Source Xinhua Le directeur général de l'Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT) du Burundi, Déogratias Rurimunzu, a indiqué mercredi que les réseaux sociaux ont été coupés pour raison de sécurité. Cette mesure a été prise alors Bujumbura, capitale, et d'autres villes connaissent depuis dimanche des manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
"Ces réseaux ont été coupés pour des raisons de sécurité, et la sécurité n'a pas de prix", a indiqué Déogratias Rurimunzu en répondant à la question de savoir pourquoi les réseaux sociaux comme Whatsupp, Facebook et Viber ne fonctionnent plus depuis mardi. Selon M. Rurimunzu, le ministère de la Sécurité publique a influencé la prise de cette décision, car c'est à travers les réseaux sociaux que l'on mobilise des manifestations contre le 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. M. Nkurunziza, qui a dirigé le Burundi avec deux mandats, a été désigné samedi dernier par son parti, le CNDD-FDD, comme candidat à l'élection présidentielle du 26 juin prochain. Le dépôt des dossiers des candidats à la présidentielle va commencer ce jeudi et duruer dix jours. Le président Nkurunziza est accusé par les manifestants de violer la Constitution du Burundi et l'Accord de paix d'Arusha signé en 2000, qui limitent à deux le nombre des mandats d'un président de la République. Ses partisans soutiennent qu'il est éligible puisqu'il a été élu seulement une fois, soit lors de l'élection présidentielle de 2010. Seule la Cour Constitutionnelle est habilitée à trancher si M. Nkurunziza peut être candidat à la prochaine présidentielle. Par ailleurs, le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain en matière de démocratie, des droits de l'homme et du travail, Tom Malinowski, a entamé mercredi une visite de deux jours au Burundi, afin de "réaffirmer la déception" des Etats-Unis suite à la décision du président Nkurunziza de briguer un 3ème mandat, indique une note transmise aux médias par le Bureau du porte- parole du département d'Etat américain. Selon la note, au cours de cette visite, M. Malinowski veut aussi exhorter les acteurs politiques locaux à ne pas user de la violence afin de préserver les acquis engrangés par les Burundais en 2005. |