@rib News, 05/05/2015 Communiqué du Ministère des affaires étrangères: Le Rwanda gravement préoccupé par la détérioration de la situation au Burundi 4 mai 2015 Le gouvernement du Rwanda est préoccupé par la détérioration de la situation au Burundi. L'augmentation des rapports de troubles et de violences visant des civils non armés sont particulièrement inquiétants. Le Rwanda salue les efforts de plusieurs organisations et dirigeants, régionaux et internationaux, en ce y compris la Présidente de l'Union Africaine, le Président de la Communauté de l’Afrique de l’Est, les Nations Unies et l'Union Européenne. Les déclarations faites par les États-Unis et le Royaume-Uni exhortant le Burundi à rétablir la paix ne sont pas sans mérite.
Le Rwanda prie instamment le Gouvernement du Burundi à prendre immédiatement, toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection de sa population, mettre fin à cette situation humanitaire qui ne cesse de s’aggraver et rétablir la paix. Le Rwanda a été particulièrement touché par la situation au Burundi. La Ministre des Affaires Étrangères, Louise Mushikiwabo a déclaré : «Nous prenons au sérieux les rapports de liens avec les FDLR ainsi que les centaines de réfugiés traversant quotidiennement la frontière rwandaise, mais surtout l'impératif de la protection des civils. Nous lançons un appel aux dirigeants Burundais à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour ramener le pays à une situation pacifique. Nous allons continuer à travailler avec la région et la communauté internationale pour soutenir la paix ". «Bien que nous respections la souveraineté du Burundi dans le traitement des questions internes, le Rwanda considère la sécurité de la population innocente comme une responsabilité régionale et internationale», a ajouté la ministre. AFP, 05/05/2015 Violences politiques au Burundi: Kigali appelle Bujumbura à protéger ses civils Le Rwanda, où des milliers de Burundais pour l'essentiel des Tutsi terrorisés par le climat politique dans leur pays ont récemment fui, a appelé le Burundi à protéger ses civils. Kigali s'est aussi inquiété d'informations faisant état de la présence au Burundi de membres des Forces démocratiques de libérations du Rwanda (FDLR), des rebelles hutu rwandais actifs en République démocratique du Congo (RDC) voisine et traqués par Kigali pour leur participation au génocide des Tutsi en 1994. "Bien que nous respections la souveraineté du Burundi dans le traitement des questions internes, le Rwanda considère la sécurité de la population innocente comme une responsabilité régionale et internationale", a averti la ministre rwandaise des Affaires étrangère, Louise Mushikiwabo, dans un communiqué diffusé tard lundi. Le Burundi est en proie depuis le 26 avril à des manifestations d'opposants à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Les manifestations ont été émaillées de heurts et les violences ont fait au moins 13 morts. Depuis des mois, la communauté internationale mais aussi régionale s'inquiètent de ce que cette candidature du chef de l'Etat, déjà élu et réélu en 2005 et 2010, ne débouche sur des violences à grande échelle. L'histoire post-coloniale du Burundi est marquée par des massacres interethniques et une longue et récente guerre civile qui a opposé entre 1993 et 2006 une armée alors tutsi à des mouvements rebelles hutu, dont le Cndd-FDD devenu depuis parti présidentiel. Cette guerre civile a fait quelque 300.000 morts. La crise actuelle n'est pas tant ethnique -- Pierre Nkurunziza est contesté jusque dans les rangs du Cndd-FDD. Mais les observateurs craignent qu'à mesure que les élections approchent (la présidentielle est prévue pour le 26 juin), cette question ethnique ne soit de plus en plus instrumentalisée. Au Rwanda, le génocide de 1994 avait fait, selon l'ONU, quelque 800.000 morts, essentiellement parmi les Tutsi. Et toute la région d'Afrique des Grands Lacs est marquée depuis des décennies par des conflits locaux ou régionaux souvent à caractère ethnique qui ont débouché sur des mouvements massifs de population et des crises humanitaires majeures. "Le Rwanda prie instamment le gouvernement du Burundi de prendre immédiatement, toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection de sa population, mettre fin à cette situation humanitaire qui ne cesse de s’aggraver et rétablir la paix", a poursuivi Mme Mushikiwabo. Elle a ajouté prendre "au sérieux les rapports de liens avec les FDLR ainsi que les centaines de réfugiés traversant quotidiennement la frontière rwandaise, mais surtout l'impératif de la protection des civils". "Nous avons reçu plusieurs informations concernant la présence d'éléments FLDR au Burundi, qui tirent avantage de la situation", a-t-elle précisé son Twitter. Plus de 30.000 Burundais ont déjà fui dans les pays voisins, dont quelque 25.000 au seul Rwanda, selon l'ONU. |