@rib News, 06/05/2015 – Source AFP Un sommet régional se tiendra le 13 mai en Tanzanie pour tenter d'enrayer la crise politique au Burundi, a annoncé mercredi à Bujumbura le ministre tanzanien des Affaires étrangères Bernard Membe. Il y aura un sommet extraordinaire de l'EAC (Communauté d'Afrique de l'Est) le 13 mai à Dar es Salaam, a-t-il annoncé à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du bloc régional, qui réunit le Burundi, la Tanzanie, mais aussi le Rwanda, le Kenya et l'Ouganda.
Le Burundi est le théâtre depuis plus de dix jours de manifestations parfois violentes contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. M. Membe a précisé que les chefs de la diplomatie des pays de la région étaient venus à Bujumbura pour comprendre, en particulier après la décision de la Cour constitutionnelle (de valider la candidature de Pierre Nkurunziza, ndlr), quelle était la situation. Nous avons parlé avec le président (Nkurunziza), nous avons parlé avec les dirigeants de tous les partis politiques, a-t-il ajouté dans une brève déclaration à quelques médias. Interrogé sur ce qu'il espérait pour le Burundi, il a simplement répondu: la stabilité, la tranquilité et des élections pacifiques. Le Burundi organise le 26 mai des élections communales et législatives et le 26 juin une présidentielle. Les communautés internationale et régionale s'inquiètent depuis des mois du risque que la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat ne débouche sur des violences à grande échelle. Le chef de l'Etat, déjà élu en 2005 et 2010, a été investi candidat le 25 avril par son parti le Cndd-FDD. Ses opposants jugent un troisième mandat inconstitutionnel, ce que réfute son camp. La Cour Constitutionnelle, que les anti-troisième mandat jugent inféodée au pouvoir, a validé sa candidature mardi. L'histoire post-coloniale du Burundi est marquée par des massacres interethniques et une longue et récente guerre civile (1993-2006) qui ont fait des centaines de milliers de morts et poussé des centaines de milliers d'autres Burundais à l'exil. |