@rib News, 06/05/2015 – Source Xinhua Des envoyés spéciaux de la Communauté est-africaine (EAC) ont invité mercredi le président burundais Pierre Nkurunziza à assister à un sommet d'urgence des chefs d'État sur le Burundi qui aura lieu le 13 mai à Dar es Salaam en Tanzanie. "Nous sommes venus l'inviter (le président Pierre Nkurunziza) et le convaincre d'assister à un sommet d'urgence sur le Burundi qui aura lieu le 13 mai à Dar es Salaam en Tanzanie, et il a accepté", a annoncé aux journalistes le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Bernard Membe, après sa réunion avec M. Nkurunziza mercredi après-midi.
Ces envoyés spéciaux n'étaient autre que les ministres des Affaires étrangères du Kenya, de Tanzanie et du Rwanda. M. Membe a indiqué que le ministre ougandais des Affaires étrangères n'avait pas pu venir au Burundi car d'autres devoirs l'en empêchaient. La visite des envoyés spéciaux constitue une mission d'enquête visant à collecter "autant d'informations factuelles que possible" pour une bonne préparation du sommet d'urgence sur le Burundi, a indiqué M. Membe. "Maintenant que la Cour constitutionnelle a rendu sa décision, nous sommes venus obtenir l'assurance que la violence ne serait plus tolérer, et chercher la certitude que les élections seront libres, équitables et pacifiques", a déclaré M. Membe. M. Nkurunziza a tenté de les rassurer lors de leurs entretiens, a-t-il dit, ajoutant qu'ils espéraient que le sommet des chefs d'État de l'EAC pourrait examiner les moyens de rapatrier au moins 20.000 demandeurs d'asile ainsi que de réduire la violence et de créer la confiance au sein de la population. Le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Bernard Membe, a également indiqué que les envoyés spéciaux devaient rencontrer les dirigeants de partis politiques au Burundi. Plusieurs communes de Bujumbura, la capitale de ce pays d'Afrique de l'Est, sont depuis le 26 avril le théâtre de manifestations de l'opposition et de la société civile contre la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat. Au moins 13 personnes ont été tuées dans les manifestations, selon le président de l'Association burundaise pour la protection des droits Humains et des détenus (APRODH), Pierre-Claver Mbonimpa. |