@rib News, 07/05/2015 - Source Xinhua Le gouvernement burundais rassure le gouvernement rwandais qu'aucun élément du Front Démocratique pour la Libération du Rwanda (FDLR; opposition armée rwandaise) ne se trouve sur le territoire burundais, selon un communiqué publié jeudi par le ministère burundais des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale. Le 4 mai, la ministre rwandaise des Affaires Etrangères, Louise Mushikiwabo, avait déclaré à Kigali que son gouvernement était préoccupé par les informations faisant état de la présence des éléments du FDLR et de la milice Interahamwe sur le sol burundais.
Les Interahamwe sont des miliciens de l'ancien parti rwandais " Mouvement Révolutionnaire National pour le Développement"(MRND), qui se sont fortement impliqués dans le génocide des tutsi rwandais d'avril à juillet 1994, faisant près d'un million de morts. Dans ce communiqué, M. Daniel Kabuto, directeur de l'Information et de la Communication au ministère burundais des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, a réaffirmé son attachement à la politique de bon voisinage et réassuré le Rwanda qu'aucun fauteur de troubles rwandais ne sera ni accepté, ni toléré sur le territoire burundais. "Le gouvernement burundais Burundi réitère sa gratitude envers le gouvernement rwandais pour sa bonne collaboration avec les autorités burundaises dans les efforts visant à favoriser le retour des réfugiés et souhaite que la région et la communauté internationale dans son ensemble", souligne-t-on. Il est à signaler que ces assurances du Burundi envers le Rwanda, interviennent au moment où des affrontements entre les manifestants anti-3ème mandat présidentiel de l'actuel chef d'Etat burundais Pierre Nkurunziza et ceux qui y sont favorables, ont déjà provoqué une dizaine de morts et une soixantaine de blessés selon la croix rouge du Burundi. Par ailleurs, du fait de cette nouvelle crise politique consécutive à la désignation du président Pierre Nkurunziza pour un 3ème mandat présidentielle, 27 000 Burundais ont déjà fui au Rwanda, 11 000 en Tanzanie et 7 000 dans les localités d'Uvira et de Fizi à l'Est de la République Démocratique du Congo(RDC). |