@rib News, 07/05/2015 – Source Xinhua Le parti burundais Union pour le Progrès National (UPRONA) a affirmé jeudi "déplorer" l'arrêt de la Cour constitutionnelle qui permet au président Pierre Nkurunziza, en fin de deux mandats, de briguer un troisième mandat. "Le Parti UPRONA a toujours soutenu et soutient encore le respect des Accords d'Arusha et de la Constitution. A cet effet, il déplore l'arrêt rendu par la Cour constitutionnelle car, à travers cet arrêt, la Cour reconnaît que l'actuel président de la République a déjà terminé deux mandats", a déclaré Claude Banyiyezako, un des cinq membres du Directoire de l'UPRONA.
Il a souligné que le parti considère que les Accords d'Arusha font partie intégrante de la Constitution. M. Banyiyezako a tout de même indiqué que le parti UPRONA participera aux prochaines élections et a demandé à ses partenaires politiques de ne pas commettre l'erreur de 2010 où ils se sont retirés des élections, ce qui, dit-il, "a donné à des institutions presque monocolores". En 2010, les principaux partis de l'opposition se sont retirés des élections et ont laissé libre champ à trois partis qui se sont partagé le pouvoir. Parmi ces trois partis figure le parti UPRONA qui est aujourd' hui divisé entre les loyalistes au pouvoir du CNDD FDD dirigé par le Directoire dont il est fait mention plus haut et ceux qui sont restés derrière les idéaux du Héros de l'indépendance, le prince Louis Rwagasore, aujourd'hui rassemblés tous derrière le professeur d'université Charles Nditije. Pour des raisons politiques et de circonstances, ce denier et tous ses membres ont décidé d'aller ensemble dans les prochaines élections avec une figure de proue de l'opposition, Agathon Rwasa, dans une coalition qu'ils ont baptisée "Coalition pour l'Espoir". A propos des manifestations en cours contre le troisième mandat du président Nkurunziza, M. Banyiyezako a demandé aux manifestants de ne pas user de la violence quand ils exercent le droit qui leur est garanti par la Constitution, et aux forces de l'ordre de ne pas user des moyens disproportionnés dans leur mission de maintien de l'ordre. La vague des manifestations, qui a éclarté le 26 avril, au lendemain de la désignation du président Nkurunziza comme candidat à l'élection présidentielle du 26 juin prochain, par son parti le CNDD-FDD, aurait fait jusqu'ici 17 morts. Par ailleurs, le gouvernement a décidé mercredi de sanctionner désormais les fonctionnaires qui vont s'absenter sous prétexte des manifestations. "Désormais les voies et les axes principaux seront sécurisés et il n'y aura plus de prétexte pour s'absenter au service. Les absences seront désormais enregistrés pour en tenir compte au moment du calcul du salaire, ce dernier étant la contrepartie du travail effectué selon la législation du travail", a déclaré jeudi sur les ondes de la Radiotélévision nationale du Burundi le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba. |