APA, 13-05-2015

Dar es Salaam (Tanzanie) - Le sommet des chefs d’Etat de la Communauté d’Afrique de l’est (EAC) a condamné mercredi à Dar es Salaam, en Tanzanie, la tentative de coup d’Etat contre le président burundais Pierre Nkurunziza, a constaté APA.

Un général burundais a annoncé dans la journée la destitution du président Pierre Nkurunziza, qui était en déplacement en Tanzanie pour ce sommet régional sur la crise dans son pays, où la situation restait incertaine en fin de journée.

Selon la présidence burundaise, le coup d'Etat, mené par un groupe de militaires "mutins" a été "déjoué". Mais il était impossible de savoir dans l'immédiat qui contrôlait le pays, secoué depuis le 26 avril par un mouvement de contestation contre la candidature de M. Nkurunziza à la présidentielle du 26 juin.

Ses homologues tanzanien Jakaya Kikwete, kényan Uhuru Kenyatta, ougandais Yoweri Museveni et rwandais Paul Kagame, qui ont discuté en son absence de la situation dans son pays, ont condamné le coup d'Etat en cours.

« Le sommet condamne le coup d'Etat au Burundi et appelle au retour à l'ordre constitutionnel », a déclaré le président Kikwete lisant un bref communiqué à la fin de la rencontre.

« Etant donné que la situation actuelle au Burundi n'est pas favorable à la tenue d'élections, le sommet appelle les autorités du Burundi à reporter les élections pour un délai n'excédant pas le mandat de l'actuel gouvernement », a poursuivi Kikwete.

Le sommet de l'EAC a « condamné les violences en cours au Burundi et exhorté toutes les parties à faire en sorte que la violence cesse ».

« La région n'acceptera pas et ne croisera pas les bras si la violence ne s'arrête pas », a ajouté Kikwete, assurant que le sommet se réunira une nouvelle fois « bientôt pour réévaluer la situation au Burundi ».