@rib News, 17/05/2015 – Source Xinhua Les réfugiés burundais vivant à Mahama, dans l'est du Rwanda, se sont déclarés peu disposés à rentrer au bercail pour participer aux élections législatives prévues le 26 mai et au scrutin présidentiel qui aura lieu le 26 juin. Plus de 26.400 Burundais, en majorité des femmes et des enfants, ont fui leur pays pour se réfugier au Rwanda depuis l'annonce, le 25 avril, de la candidature du président Pierre Nkurunziza à la prochaine élection présidentielle.
M. Nkurunziza, qui a achevé deux mandats, briguera ainsi un troisième mandat, ce qui a donné lieu à une vague de manifestations, émaillées de violences. "Je n'ai pas de plan pour regagner le Burundi pour participer aux élections. Il n'y a pas la paix au Burundi. (...) Je vais rentrer dans mon pays quand la sécurité est assurée pour le peuple ", a déclaré Egide Ndabananiye dimanche. Selon Ndabanaiye, âgé de 45 ans et père de six enfants, le Burundi risque d'être plongé de nouveau dans une guerre civile, neuf ans après la signature d'un accord de cessez-le-feu qui marquait la fin définitive de la guerre de 13 ans. Nadège Niyodesenga, mère de quatre enfants, a affirmé que le Burundi est reparti à la tourmente politique et qu'il serait difficile pour sa famille de rentrer au bercail. "Nous avons peur de rentrer pour participer aux élections", a-t- elle déclaré. Les dirigeants des autres pays membres de la Communauté est- africaine (EAC) appellent les autorités burundaises à reporter les élections à cause de la situation actuelle qui prévaut dans le pays, où un coup d'Etat militaire a été déjoué cette semaine. Sarafina Mukantabana, ministre rwndais en charge de la gestion des catastrophes et des affaires des réfugiés, a déclaré que son pays continuerait à recevoir les réfugiés burundais jusqu'à ce que le pays retourne à la normale. Le camp de Maham abrite quelque 13.770 enfants de moins de 17 ans, 6.389 femmes et 6.304 hommes, selon le ministère rwandais de la Gestion des catastrophes et des Affaires des réfugiés. |