APA, 18-05-2015

Bujumbura (Burundi) - Les manifestations contre la troisième candidature du président Nkurunziza sont entrées dans leur quatrième semaine ce lundi, jour où la population des communes de Nyakabiga, Jabe, Bwiza, Musaga, Ngagara, Cibitoki a affronté dans les rues plusieurs militaires qui ont essayé en vain de les disperser en tirant en l’air.

Ailleurs comme à Nkakabiga, les militaires n'ont pas inquiété les manifestants, mais ils les ont empêchés d'accéder aux grandes artères menant au centre-ville. Dans le sud de la capitale, les militaires de la garde présidentielle qui voulaient user d'une force excessive contre les manifestants n'ont pas l'appui de leurs collègues.

Dans le centre-ville, la vie a repris peu à peu, certains magasins ont ouvert tandis que quelques fonctionnaires se sont rendus au service. Mais les écoles sont restées fermées.

Ces manifestations ont eu lieu malgré les menaces formulées dimanche par le pouvoir à l'endroit des manifestants qualifiés désormais de ‘'putschistes''.

Par ailleurs, le chef de l'Etat a lancé une alerte sur d'éventuelles attaques des extrémistes El Shebab contre le Burundi, l'Ouganda et le Kenya, appelant ainsi la population à rester sur ses gardes, en évitant, entre autres, les attroupements.

Plus de 20 personnes sont mortes depuis le début des manifestations, tandis qu'un nombre encore indéterminé de véhicules et de maisons ont été incendiés, sans oublier des pertes économiques énormes dues au fait que l'activité économique est au ralenti.