APA, 21-05-2015 Bujumbura (Burundi) - Les partis de l’opposition au Burundi ont indiqué que le report des élections ne suffisait pas comme gage d’’’élections libres transparentes et apaisées’’, en réaction après l’annonce par le président Pierre Nkurunziza du report de dix jours des élections législatives et communales Selon le Dr Jean Minani (photo), un des candidats à l’élection présidentielle de juin contacté par APA, plusieurs conditions sont nécessaires, notamment l’instauration d’un climat apaisé pour que l’opposition fasse campagne sans être inquiétée par le pouvoir et des jeunes imbonerakure (Jeunesse proche du parti au pouvoir le CNDD-FDD)
Ces derniers, a-t-il dit, se sont affichés ces derniers jours avec des armes aux cotés des policiers en train de réprimer les manifestants contre la troisième candidature du président NKurunziza. ‘’Il faut qu’ils soient désarmés avant que l’on parle d’élections », a-t-il dit. Le Dr Minani a exigé également la remise en marche des médias incendiés car, actuellement, les hommes politiques n’ont plus de canaux d’expression dans lesquels ils peuvent faire parvenir leurs programmes politiques à la population. Il a ajouté que le droit d’accéder aux informations diversifiées devrait être garanti au Burundi. Le Dr Minani a par ailleurs fait savoir que lui et ses collègues de l’opposition ne pourraient pas se présenter aux élections face à un candidat qui ne remplit pas les conditions. « Ce candidat est, a-t-il souligné, le président Nkurunziza, qui s’est présenté pour la troisième fois après avoir piétiné la Constitution et les accords de paix d’Arusha » Ce forcing a occasionné, selon lui, un climat malsain et des divisions au sein de la classe politique burundaise et même au sein des corps de défense et de sécurité. |