@rib News, 25/05/2015 – Source AFP Les manifestations hostiles au président burundais Pierre Nkurunziza ont repris en demi-teinte lundi matin dans plusieurs quartiers de Bujumbura, où la police était déployée en force, a constaté un journaliste. A Cibitoke (nord), plusieurs centaines de jeunes défilaient en dansant et chantant des slogans anti-Nkurunziza. Ils tournaient en boucle dans les rues de Cibitoke et du quartier voisin de Mutakura. Au sud de la capitale, les quartiers de Musaga et Kinanira, deux bastions de la contestation, étaient totalement quadrillés par la police, a-t-on constaté.
Des policiers étaient par petits groupes tous les dix mètres le long de la Route nationale 7 qui traverse le quartier. La route était totalement dégagée. A Kinanira, quelques pierres restaient sur la chaussée, mais la plupart avaient été dégagées pour laisser passer la circulation automobile. Toute la zone était sous le contrôle de la police, alors qu'elle avait été la semaine dernière le théâtre de nombreux affrontements avec les manifestants. Des manifestations ont également été signalées dans d'autres quartiers, à Kanyosha et Nyakabiga, ainsi qu'à Kinama, plutôt épargné par la contestation jusqu'à présent. Il y a eu quelques tirs sporadiques à Kanyosha, où là aussi on pouvait observer un très fort déploiement policier, à l'intérieur comme à l'extérieur de quartier. Des dizaines de manifestants étaient rassemblés dans le calme à proximité. Manifestants et policiers avaient l'air peu motivés. Dans le centre-ville de Bujumbura, la situation paraissait normale, avec quelques magasins ouverts, a-t-on constaté. Le mouvement contre un troisième mandat du président Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005 et candidat à la présidentielle du 26 juin, avait appelé à une reprise des manifestations avec encore plus de vigueur ce lundi, après un week-end de trêve endeuillé par l'assassinat de Zedi Feruzi. L'Eglise catholique a néanmoins appelé dimanche de son côté à prolonger cette trêve de 24 heures, jusqu'à mardi matin. |