@rib News, 24/05/2015 – Source Xinhua Le président de l'Union pour la paix et la démocratie (UPD-Zigamibanga, opposition), Zed Feruzi, et un des agents de sa sécurité ont été tués samedi soir près de son domicile situé dans la commune urbaine de Ngagara, dans le nord de la capitale Bujumbura, apprend-on dimanche de source populaire dans la capitale burundaise. Selon des témoins, ils ont été tués par des hommes armés venus en voiture. Deux de ses autres agents de sécurité ont été blessés, l'un à la jambe et l'autre à l'abdomen.
Aucune organisation n'a revendiqué cet assassinat, qui a provoqué un regain de tension dans cette zone dont les habitants font partie des manifestants contre le 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. Willy Nyamitwe, conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République, a déclaré dans un communiqué que la présidence de la République "a appris avec consternation l'assassinat de M. Feruzi et promet de tout faire pour que toute la lumière soit établi sur ce crime". Il faut que les auteurs de ce crime soient rapidement arrêtés et traduits en justice, a-t-il plaidé. Zed Feruzi a été désigné à la tête de l'UPD-Zigamibanga en février dernier, après la réunification de deux ailes de ce parti, une dirigée par lui-même et proche de l'ancien président du parti au pouvoir CNDD-FDD, Hussein Radjabu, aujourd'hui en cavale après son évasion de la prison centrale de Mpimba, et une autre dirigée par Chauvineau Murwengezo, proche d'une coalition des partis de l' opposition radicale ADC-Ikibiri dirigée par Léonce Ngendakumana, président du parti Front pour la défense de la démocratie au Burundi (FRODEBU). Depuis le 10 mai, le Burundi vit au rythme des opérations de propagande avant les élections communales et législatives, prévues le 5 juin, tandis que la campagne électorale se déroule dans un climat tendu sur fond de manifestations continues contre le 3ème mandat du président Nkurunziza. Seulement le CNDD-FDD, l'Union pour le Progrès National (UPRONA, deuxième parti au pouvoir) et les Forces Nationales de Libération (FNL) de Jacques Bigirimana sont vus sur le terrain de la campagne électorale. Les dirigeants des autres partis politiques disent craindre pour la sécurité de leurs militants et préfèrent contacter leur électorat potentiel en usant de la stratégie du "porte à porte". L'élection présidentielle burundaise devrait se tenir le 26 juin prochain. |