@rib News, 24/05/2015 – Source Xinhua Le Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), collectif regroupant 143 organisations de la socité civile du Burundi et un des initiateurs des manifestations actuelles contre un troisième mandat pour le président Pierre Nkurunziza, a annoncé dimanche son retrait du dialogue avec le gouvernement, dialogue entamé récemment pour désamorcer la crise politico-sécuritaire burundaise en cours. Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC, a indiqué dans une déclaration que cette décision avait été prise à cause de " l'assassinat et attaques portées sur les leaders du mouvement de protestation contre le 3ème mandat".
Les organisations de la société civile ne participeront plus au dialogue "aussi longtemps que le gouvernement entretient une attitude belliqueuse, assimilant aux terroristes", selon la déclaration du FORSC. Le FORSC a annoncé cette décision au lendemain de la mort du président de l'Union pour la paix et le démocratie (UPD- Zigamibanga, opposition), Zed Feruzi, assassiné samedi soir près de son domicile à Bujumbura par des hommes armés non identifiés. L'UPD-Zigamibanga est l'un des partis politiques d'opposition engagés dans la campagne contre le 3ème mandat du président Nkurunziza. Le FORSC a par ailleurs juré de continuer et d'affermir sa mobilisation contre le 3ème mandat lundi prochain. "Nous sommes déterminés d'aller jusqu'au bout jusqu'à ce que le président Nkurunziza déclare y renoncer", a souligné Me Nshimirimana dans la déclaration. La question du 3ème mandat est non négociable, insiste-t-on au FORSC, qui espère aussi que le prochain sommet de la Communauté est-africaine (EAC) pourrait sortir des recommandations allant dans le sens de l'apaisement de la situation au Burundi. Le 25 avril, la désignation du président Nkurunziza par son parti, le CNDD-FDD, comme candidat à la prochaine élection présidentielle a provoqué une vague de manifestations au Burundi, déclenchée par des partis de l'opposition et des organisations de la société civile. Selon le FORSC, la candidature du président Nkurunziza viole la Constitution et l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi (AAPRB) signée le 28 août 2000. |