RFI, 04-06-2015 Lorsque la tentative de coup d’Etat, le 13 mai dernier, échoue, plusieurs soldats et policiers sont arrêtés. Parmi eux, le numéro deux de cette tentative de putsch, le général Cyrille Ndayirukiye (photo, au commande des opérations pendant la tentative de putsch), un ancien ministre de la Défense du Burundi, arrêté en compagnie de deux généraux de la police. Ils sont vite rejoints dans les cachots de la documentation de la police présidentielle, où ils séjournent depuis le début, par deux autres généraux issus de l’armée et qui viennent de se rendre.
Mais plusieurs autres officiers putschistes échappent au pouvoir de Bujumbura, à commencer par le général Godefroid Niyombaré, l’ancien chef d'état-major de l’armée, ancien compagnon d’armes de Pierre Nkurunziza du temps de la rébellion. Donner pour mort pendant plusieurs jours, la figure de cette tentative de coup d’Etat serait désormais dans un pays de la région, accompagné de plusieurs autres généraux issus notamment de la police burundaise. Volatilisés dans la région également, quelque 300 soldats du 11e bataillon blindé de Bujumbura, le fer de lance de la tentative, et qui serait partis avec armes et bagages, au contraire de quelque 150 autres qui ont préféré se rendre, selon des sources concordantes. Mais plus inquiétant, selon de nombreux officiers, c’est la dizaine d’arrestations déjà opérées au sein de l’armée depuis la tentative de coup d’Etat. Un colonel à la retraite, un autre en activité, au moins deux capitaines ont été arrêtés au cours des deux dernières semaines. D’autres seraient portés disparus. Et tous proviendraient de l’ancienne armée burundaise, en majorité tutsi. Ces arrestations ont semé un vent de panique dans ce groupe qui représente environ 50 % de l’armée et qui suscite désormais méfiance et suspicion. Interrogé par RFI, le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, explique que seuls ceux qui étaient suspectés ont été arrêtés par la justice. |