@rib News, 03/07/2015 – Source AFP

Le président français François Hollande, en visite d'Etat en Angola, a évoqué vendredi sa "préoccupation" concernant le Burundi qui traverse une grave crise politique depuis plusieurs semaines, souhaitant une résolution par la "paix et le dialogue".

"J'ai évoqué ma préoccupation par rapport à la situation au Burundi et par rapport aux échéances qui attendent plusieurs pays africains dans les prochains mois", a lancé le président français au cours d'une déclaration publique commune avec son homologue angolais Jose Eduardos Dos Santos.

Le Burundi est secoué par une grave crise politique depuis l'annonce fin avril de la candidature controversée du président sortant Pierre Nkurunziza, déjà élu en 2005 et 2010, à un troisième mandat, jugé anticonstitutionnel par l'opposition.

Des élections législatives et communales, marquées selon les Nations nnies par des intimidations et des violences, se sont tenues lundi au Burundi et un scrutin présidentiel est prévu pour le 15 juillet, malgré le boycott de l'opposition et les critiques de la communauté internationale.

"Nous saurons travailler ensemble, le président Dos Santos et moi-même, pour faire en sorte que ce soit la résolution par la paix et le dialogue", a affirmé M. Hollande, soulignant sa volonté d'encourager "autant qu'il est possible ces solutions".

Le président français, en visite jeudi à Cotonou, avait fait l'éloge du Bénin, "référence" démocratique en Afrique, envoyant un message aux dirigeants d'autres pays du continent tentés de s'accrocher au pouvoir.

Plusieurs pays africains seront amenés à élire leur président d'ici fin 2016, dont le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo dont les présidents respectifs, Joseph Kabila et Denis Sassou Nguesso, sont soupçonnés par leurs opposants de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà du terme de leur mandat malgré leurs Constitutions respectives.

L'Angola, indépendant depuis 1975, est dirigé par José Eduardo dos Santos depuis 1979, soit presque 36 ans.

L'ancienne colonie portugaise constituait la deuxième étape d'une tournée africaine entamée jeudi soir au Bénin par le président français et qui doit s'achever au Cameroun où il est attendu en fin d'après-midi.