RTBF, 11/07/2015 Burundi : Reynders "inquiet" après des accrochages armés au Burundi Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a exprimé samedi son "inquiétude" après l'annonce d'intenses combats dans le nord du Burundi, opposant l'armée burundaise et un groupe armé non identifié, alors que ce pays traverse une grave crise politique. Dans un communiqué, le chef de la diplomatie belge dit prendre "note avec inquiétude des combats qui seraient en cours dans le nord du Burundi". [Photo : Didier Reynders en compagnie du président Nkurunziza, début janvier 2015 au Burundi]
La Belgique estime qu'une action armée risque de diviser le pays plus profondément encore et de rallumer les feux de la guerre civile. Elle a toujours rappelé que seuls des moyens pacifiques peuvent permettre de résorber les tensions actuelles. La lutte armée et les violences n'ont plus leur place au Burundi, ajoute M. Reynders. Une attaque en provenance du Rwanda ? Un groupe armé a attaqué vendredi une position de l'armée dans le secteur de Rugazi, dans une zone forestière du nord du Burundi, près de la frontière rwandaise, selon des sources concordantes. Le secteur de Rugazi, dans la province septentrionale de Kayanza, est situé à une centaine de kilomètres au nord de Bujumbura. Il se trouve à la jonction de la forêt de la Kibira, côté burundais, et de celle de Nyungwe, côté rwandais. Selon le gouverneur de la province de Kayanza, Canisius Ndayishimiye, ce groupe a attaqué "en provenance du Rwanda". M. Reynders a rappelé que "toute personne se rendant coupable de violation des droits de l'homme ou d'entraves au processus démocratique et de réconciliation, pourrait être visée par des sanctions individuelles ou poursuivie par les autorités judiciaires internationales", dans une allusion à la Cour pénale internationale (CPI). Communiqué de presse Didier Reynders s’inquiète des combats qui seraient en cours dans le nord du Burundi Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders prend note avec inquiétude des combats qui seraient en cours dans le nord du Burundi. La Belgique estime qu’une action armée risque de diviser le pays plus profondément encore, et de rallumer les feux de la guerre civile. Elle a toujours rappelé que seuls des moyens pacifiques peuvent permettre de résorber les tensions actuelles. La lutte armée et les violences n'ont plus leur place au Burundi. Didier Reynders rappelle également que toute personne se rendant coupable de violation des droits de l’homme ou d’entraves au processus démocratique et de réconciliation, pourrait être visée par des sanctions individuelles ou poursuivie par les autorités judiciaires internationales. |