@rib News, 12/07/2015 - Source AFP L'armée burundaise a tué vendredi au moins 12 hommes dans des combats au nord du pays à la frontière rwandaise, ont annoncé samedi les autorités locales, tandis que les ex-putschistes burundais revendiquaient leur participation à ces combats. D'intenses combats ont eu lieu vendredi dans le secteur forestier de Rugazi, dans la province septentrionale de Kayanza, à une centaine de kilomètres au nord de Bujumbura. Cette zone se trouve à la jonction de la forêt de la Kibira, côté burundais, et de celle de Nyungwe, côté rwandais.
"Le groupe armé est entré en provenance du Rwanda et a attaqué hier matin très tôt", a déclaré Canisius Ndayimanisha, gouverneur de la province de Kayanza. "La population a prévenu une position militaire. Il y a eu des affrontements à deux reprises qui ont fait 12 morts parmi les assaillants", a-t-il affirmé, ajoutant que les hommes armés, qu'il estimait à environ 500, s'étaient "volatilisés dans la forêt". L'attaque a été revendiquée vendredi soir par des militaires burundais qui ont tenté sans succès de renverser le président Pierre Nkurunziza mi-mai. Le général Léonard Ngendakumana, qui a participé au coup d'Etat du 13 mai, a affirmé vendredi sur la chaîne de télévision France24 que des mutins avaient été impliqués dans l'attaque. "Nos troupes ont été attaquées par l'armée et ont répliqué. Elles ont infligé plusieurs pertes aux forces de Nkurunziza", a déclaré Léonard Ngendakumana, bras droit du chef pustchiste Godefroid Niyombare, aujourd'hui en fuite. Le général Ngendakumana a également déclaré que ses troupes ne venaient pas du Rwanda voisin, affirmant qu'il s'agissait d'un "mensonge" et que ses hommes étaient présents dans de nombreuses provinces du Burundi. La candidature du président Pierre Nkurunziza à la présidentielle prévue le 15 juillet, lors de laquelle il briguera un troisième mandat que ses adversaires jugent inconstitutionnel, a plongé depuis fin avril le Burundi dans une grave crise politique émaillée de violences. Cette crise a fait plus de 70 morts et poussé quelque 158.000 Burundais à se réfugier dans les pays voisins, selon les Nations unies. |