RFI, 16-07-2015

Burundi : la médiation ougandaise ne veut plus perdre de temps

Après une visite de 24 heures et des consultations tous azimuts, le président Yoweri Museveni est reparti mercredi après-midi de Bujumbura au Burundi. Il a indiqué que toutes les parties étaient prêtes à dialoguer avant de passer la main à son ministre de la Défense, Crispus Kiyonga.

Ce jeudi, toutes les parties, camp présidentiel, opposition et société civile ont été convoquées au Royal Palace Hotel pour entamer les discussions. A moins d’une semaine de la présidentielle contestée, la médiation ougandaise est donc résolue à ne pas perdre de temps.

Le ministre de la Défense est arrivé, ce jeudi, avec l’avion présidentiel. Un appareil mis à sa disposition par le président Museveni pour lui permettre d’arriver le plus vite possible à Bujumbura, selon un membre du protocole.

Les participants arrivent au lieu de réunion au compte-goutte. Les premiers arrivés ont été des membres de l’opposition, des anciens présidents de la République, des représentants de la société civile, des représentants des médias. En début d’après-midi, personne ne s’était présenté pour représenter le parti au pouvoir.

Trois jours sont prévus pour ce premier round de négociations, c'est-à-dire jusqu’à samedi, alors que le parti au pouvoir est toujours en campagne avec une réunion qui doit se tenir non loin du Royal Palace Hotel. C’est la raison pour laquelle ils ne sont donc toujours pas là. Le président devrait également être en campagne demain, vendredi, dans les provinces du Nord, selon un responsable de la présidence.

La grande question, c’est de savoir si effectivement ces négociations vont pouvoir avoir lieu avec toutes les parties et quelle sera la méthode du ministre de la Défense ougandais, qu’ici personne ne connaît. Auparavant, il a déjà notamment mené des négociations en Ouganda entre le M23, la rébellion congolaise et le gouvernement congolais, l’an dernier.

Pour le directeur de l’hôtel où se tient cette réunion, il est très important que ces négociations aboutissent vite. En effet, l’économie tourne au ralenti et l’hôtelier espère que ces acteurs arrivent à des conclusions le plus rapidement possible, car c’est important pour l’avenir du pays.