APA, 07-09-2015 Dakar (Sénégal) - Le président des Chambres africaines extraordinaires (CAE), le magistrat burkinabé Gberdao Gustave Kam a ordonné que Hissene Habré soit amené de force devant la barre pour réponde des accusations de ''crimes de guerre, crimes contre l'humanité, et de torture''. Devant le refus de l'ex président tchadien de comparaître devant la CAE une juridiction spéciale créée par l'Union Africaine (UA) en vue de la tenue de son procès au Sénégal, le président de la Cour ordonné son extraction de force de sa cellule au Cap Manuel.
Habré se trouve actuellement dans la salle du tribunal mais reste maintenu sur sa chaise par des éléments du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN). Sa présence étant requise par le tribunal pour le déroutement normal du procès. Solidement maintenu sur sa chaise par ses gardes, Habré ne cesse de marmonner des paroles inintelligibles et tente en vain de se débattre. Les partisans et sympathisants de l'ancien président tchadien sont sortis de force de la salle d'audience puisqu'ils ne cessaient de crier à tue-tête à l'endroit de la Cour : ‘ 'vous êtes tous des corrompus. Les témoins cités à comparaitre vont bientôt commencer à défiler devant la barre L'ex homme fort de Ndjamena a récusé CAE et les trois nouveaux avocats commis d'office par les Chambres pour le défendre. Hissène Habré, 73 ans, s'est réfugié au Sénégal depuis le renversement de son régime en 1990 par l'actuel président tchadien, Idriss Déby. M. Habré a dirigé son pays entre 1982 et 1990, période au cours de laquelle des milliers d'assassinats auraient été perpétrés par son régime. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis 2013, à Dakar. |