RFI, 10-09-2015 Une position de l’armée burundaise a été attaquée par un groupe armé non identifié, mardi 8 septembre, dans la commune de Kanyosha, près de Bujumbura. Trois militaires ont été blessés et deux assaillants tués, selon le porte-parole de l’armée. C'est la première fois depuis le début de la crise qu'une position de l'armée est ciblée aussi près de la capitale burundaise.
L’attaque a eu lieu peu après 18 h, mardi, et a visé une position de l’armée burundaise de Kiyenzi, sur la commune de Kanyosha, dans la province de Bujumbura rural, près de la capitale burundaise. Selon le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée burundaise joint par RFI, les soldats ont riposté à l’assaut et, après une trentaine de minutes d'affrontements décrits comme « d'intensité limitée », certains assaillants auraient fui en direction du Sud. Deux d'entre eux, dont l'un a été retrouvé armé d'une kalachnikov, ont été tués, précise le porte-parole. Trois soldats ont été blessés dans l’attaque. Les assaillants n'ont pas été identifiés Mercredi 9 septembre, l'armée et la police ont patrouillé à la recherche des fuyards, en vain. Aucune revendication n'a été faite pour le moment et la fouille des corps des assaillants tués n’a rien donné. « Ils n’ont pas pu être identifiés, puisqu’ils n’avaient pas de document sur eux », explique le colonel Gaspard Baratuza, qui précise cependant que « pendant les patrouilles, il y a eu des traces de sang sur les rochers. Si l’on peut venir à mettre la main sur les blessés, on peut avoir beaucoup plus d’informations ». Une enquête conjointe de la police et de l’armée a été ouverte. C'est la première fois, depuis le début de la crise liée au troisième mandat de Pierre Nkurunziza à la tête du Burundi, qu'une attaque contre une position de l'armée a lieu aussi près de la capitale Bujumbura. Même si celle-ci n'a pas été revendiquée, le colonel Gaspard Baratuza la qualifie d’ores et déjà « d'attaque-publicité ». La commune de Kanyosha est considérée comme un secteur contestataire par les autorités burundaises. Plusieurs incidents à caractère politique y ont déjà été recensés, notamment l'assassinat de deux membres du CNDD-FDD, le parti au pouvoir, en août dernier. |