BBC Afrique, 11 septembre 2015 Burundi : incertitude sur une attaque Général Prime Niyongabo vendredi, Lieutenant-Général Adolphe Nshimirimana en août, les attaques contre les principaux représentants de l’armée burundaise sont devenues le modus operandi d’un groupe dont l’identité reste inconnue. Contrairement aux coups de feu amateurs entendus en juin dans les quartiers de Bujumbura opposés au troisième mandat de Pierre Nkurunziza, ces attaques ont été commises par des personnes bien entraînées. [Photo : Des officiers de l'armée rendent hommage au Lieutenant-général Adolphe Nshimirimana assassiné à Bujumbura, Burundi, lors des funérailles de ce dernier, 22 août 2015.]
Le Général Adolphe Nshimirimana a été assassiné en plein jour au milieu d’un carrefour très emprunté de la capitale en août. Le chef de l’armée Prime Niyongabo a échappé vendredi à une tentative d’assassinat, à une heure de pointe dans la ville. Dans les deux cas, les témoins ont vu des assaillants vêtus de treillis militaires qui circulaient dans des véhicules aux couleurs de l’armée. Y aurait-il une scission au sein de l’armée ? Beaucoup le pensent à la suite de la tentative de coup d’Etat militaire qui a échoué en mai dernier. Les généraux Niyongabo et Nshimirimana ont été deux acteurs clés de ce putsch. Ces attaques sont-elles orchestrées par des comploteurs qui ont réussi à s’échapper ? Cela restera difficile à déterminer sauf si l’armée le dit et elle ne risque pas de parler facilement d’éventuelles divisions dans ses rangs. Depuis que Pierre Nkurunziza a décidé de se présenter pour un troisième mandat, le Burundi est secoué par des rébellions et des violences. Au début de la semaine, le porte-parole d’un parti opposé au président a été tué par balle dans la capitale. L’opposition accuse le gouvernement qui nie en bloc. |