APA, 11-09-2015 Trois gardes du corps tués dans l'attaque contre le Chef d'Etat-major de l'armée burundaise Bujumbura (Burundi) - Trois des gardes du corps du Chef d’Etat-major de l’armée burundaise, le général Prime Niyongabo, sont morts au cours de l’attaque à la roquette dont il est sorti indemne vendredi matin dans le sud de la capitale, sur la route de Rumonge. Six autres gardes ont été blessés et un autre militaire tué alors qu’il se trouvait dans un bus l’amenant à son service.
Selon un communiqué du ministère de la Défense lu au cours d’une conférence de presse tenue vendredi après-midi par le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, parmi ceux qui ont attaqué le convoi du général, il y a eu deux morts et un blessé tandis que des armes ont été saisies dont un fusil lance-roquette ainsi que trois Kalachnikovs. Sans toutefois divulguer l’identité de ceux qui ont attaqué, le colonel Baratuza a laissé entendre qu’ils avaient l’intention de diviser l’armée burundaise. Il a ajouté que l’armée mise en place depuis 2005, la FDN (Force de Défense Nationale), est une armée forte et soudée (il a remplacé l’armée mono ethnique composée de la minorité tutsie). Le communiqué demande aux forces armées de rester soudées et d’éviter ceux qui veulent les diviser. Le colonel Baratuza n’a voulu répondre à aucune question des journalistes. Toutefois, les informations recueillies ce matin indiquent que l’attaque contre le convoi du Chef d’Etat-major a été attaqué par des hommes en tenue militaire qui étaient à bord d’un véhicule qui aurait été appréhendé par les forces de l’ordre dans le quartier de Musaga. Les habitants des environs du lieu de l’attaque dans le quartier de Kinanira (sud de la capitale), ont vu leurs maisons fouillées par les forces de sécurité. Selon des témoins, des portes ont été défoncées, des personnes ont été battues, tandis que d’autres dont on ignore le nombre ont été arrêtées. Le général Prime Niyongabo a été actif dans la mise en échec du putsh du 13 mai dernier. |