RFI, 16-09-2015 Un échec de la communauté internationale à intervenir sur la crise au Burundi pourrait aboutir à de « nouvelles atrocités de masse » et même déboucher sur un conflit régional majeur, a mis en garde mardi l’expert de l'ONU, Pablo de Greiff. Dans ce contexte, lors d’une déclaration commune après une réunion à Bruxelles, l'opposition burundaise, le Cnared, lance un appel au pouvoir pour ouvrir des négociations. Le Conseil national pour le respect de l'accord d'Arusha et la restauration d'un Etat de droit au Burundi (Cnared) appelle à des négociations à l'extérieur du Burundi. Cette coalition se présente par ailleurs désormais comme « le seul représentant légitime du peuple du Burundi ».
« Une bonne partie des leaders de l’opposition ont déjà pris le chemin de l’exil. Ils sont à l’extérieur et ceux-là vont prendre part certainement aux négociations demain. Donc pour qu’ils puissent participer en toute sécurité aux futures négociations, il faut que les négociations se déroulent à l’extérieur. Un directeur de prison ne peut pas dialoguer avec son prisonnier », estime Léonard Nyangoma, le président du Cnared. Et pour le responsable de l’opposition, le temps presse, car la situation au Burundi s’aggrave : « Nkurunziza a déclaré la guerre à son peuple. Il continue la guerre à son peuple. Il continue à se venger contre tous ceux qui ont rejeté son troisième mandat. Et dans ces conditions, ces négociations doivent se faire dans la liberté de pensée et doivent se faire à l’extérieur. » Contactée mardi soir, la présidence burundaise n'a pas souhaité réagir. |