RFI, 17-09-2015 La tension est toujours vive au Burundi où la crise politique s'intensifie depuis l'investiture du président Pierre Nkurunziza. Les violences, les assassinats et les arrestations se multiplient à Bujumbura, mais aussi dans le reste du pays. Plusieurs incidents ont eu lieu mercredi à Gitega, dans le centre du pays, et dans la province de Makamba, au sud. A Gitega, la deuxième ville du pays, plus de 150 jeunes hommes ont été arrêtés en deux jours. Ils ont été interpellés alors qu'ils voyageaient en bus vers le sud du pays, selon eux pour chercher du travail. Mais pour le gouverneur de Gitega, Venant Manirambona, dans le contexte actuel, un si grand nombre de jeunes se rendant au même endroit est inquiétant et suspect.
Et de poursuivre : nous les avons arrêtés pour les protéger et pour vérifier qu'ils n'étaient pas malintentionnés. Après avoir passé une nuit en garde à vue, la plupart des jeunes hommes ont été relâchés ce mercredi soir et forcés à rentrer chez eux. Scène similaire dans la province de Makamba, dans le sud du pays, où plus de trente personnes ont été arrêtées mercredi par les forces de police. Une réponse à l'assassinat du chef de zone de la commune de Kivago, Joseph Bigirimana, un membre du parti au pouvoir. Il a été fusillé mardi aux alentours de 20h30 par des hommes armés qui se sont introduits chez lui. Depuis, la zone de la colline de Rumbimba est entièrement quadrillée. Un nouvel assassinat qui intervient juste après l'interpellation de plusieurs membres de l'opposition dans la région, et qui ravive les tensions. Les représentants de la société civile sur place dénoncent des arrestations massives qui se multiplient depuis l'investiture du président Pierre Nkurunziza. |