RTBF, 09 octobre 2015 Le Burundi retire à l'ambassadeur de Belgique son "agrément": aucune confirmation Une information circule sur les réseaux sociaux selon laquelle le Burundi retire son "agrément" à l'ambassadeur de Belgique suite à "une dégradation de confiance". Elle provient de Radio France International (RFI) qui dit tirer son information d'une "source officielle burundaise" et a été reprises par plusieurs médias. Cependant, contacté par nos soins, l'administration du ministère belge des Affaires étrangères affirme ne pas être courant d'une pareille démarche de Bujumbura. Le cabinet de Didier Reyders annonce quant à lui avoir convoqué l'ambassadeur du Burundi à Bruxelles pour éclaircir la situation. L'ambassadeur de Belgique au Burundi a également été convoqué pour venir, lui aussi, clarifier la situation à Bruxelles.
Le porte-parole de la présidence burundaise indique pour sa part ne pas avoir été informé non plus d'une telle décision. Il nous indique par ailleurs que le ministre burundais des Affaires étrangères se trouve actuellement en visite à Bruxelles. La Belgique vient d'arrêter la coopération policière avec le Burundi et de suspendre une série de projets dans le pays pour intensifier la pression politique et mener les dirigeants burundais à la table des négociations avec l'opposition. Le Soir, 09 octobre 2015 Burundi : retrait de l’agrément de l’ambassadeur de Belgique Le Burundi a retiré son agrément à l’ambassadeur de Belgique à Bujumbura, Marc Gedopt, a rapporté vendredi Radio France International (RFI), citant une source officielle burundaise. Le Service public fédéral (SPF) Affaires étrangères, interrogé par l’agence Belga, n’a pas été en mesure de confirmer l’information, diffusée notamment via Twitter. Le retrait d’agrément de M. Gedopt serait dû à «une dégradation de confiance», a ajouté RFI. «Cela a pour but de renforcer notre relation avec la Belgique», a assuré la source officielle burundaise cité par la chaîne publique française. Vendredi, une série de projets de développement au Burundi avaient été suspendus pour intensifier la pression politique et mener les dirigeants burundais à la table de négociation avec l’opposition Une coopération en berne Le ministre belge de la Coopération au développement, Alexander de Croo, avait annoncé vendredi dernier la suspension d’une série de projets de développement au Burundi pour intensifier la pression politique et mener les dirigeants burundais à la table de négociation avec l’opposition, alors que le pays est plongé dans une crise politique après la réélection contestée du président Pierre Nkurunziza en juillet pour un troisième mandat. Cette décision concernait potentiellement plusieurs dizaines de millions d’euros de projets de coopération, dans l’attente de l’ouverture de négociations entre l’Union européenne et Bujumbura dans le cadre de l’article 96 de l’accord de Cotonou. Ces négociations pourraient aboutir à un arrêt de toute coopération. Les autorités burundaises ont brutalement étouffé mi-juin six semaines de manifestations - interdites et qualifiées d’insurrection - quasi-quotidiennes à Bujumbura et entretemps maté les 13 et 14 mai une tentative de coup d’Etat militaire. Mais les violences n’ont pas cessé, se muant en attaques armées contre la police et en assassinats ou tentatives d’assassinats ciblés de personnalités des deux camps. |