@rib News, 17/11/2015 ● Justice et Droit de l’homme - Le chef du quartier VI arrêté ce lundi a été relâché ce mardi matin. Rappelons qu’il avait été violemment battu par des policiers de l'API et des jeunes Imbonerakure alors que ces derniers s’introduisaient dans son quartier à la recherche des personnes qui venaient de mener des attaques à la grenade dans la zone de Kamenge.
- Niyontanguro Herman, le commerçant arrêté samedi dernier par le chef des services du renseignement de Makamba a comparu devant le parquet de Makamba hier matin. Après plusieurs heures d'audition, il est retourné au cachot. Pourtant, un Imbonerakure du nom de Canada a avoué avoir déposé la grenade dans la voiture de ce commerçant. Il a été depuis arrêté. Les proches du commerçant dénoncent une décision arbitraire de la justice. Ils demandent la libération immédiate d’Herman Niyontanguro. Leur crainte est d'assister à l'impunité de cet Imbonerakure car soutenu par le chef des renseignement dans cette province. Nous apprenons que ce commerçant aurait été libéré l’après-midi de ce mardi. Rappelons que ce lundi, une foule de commerçants de Makamba avait fait le déplacement devant les bureaux du Parquet Makamba pour suivre de près le dossier. - Antoine Kaburahe, directeur du Groupe de presse Iwacu est sorti libre de l'interrogatoire ce lundi. L'un de ses avocats, Lambert Nsabimana a expliqué que l'audition s'est déroulée de la façon la plus sereine. Il a indiqué que son client avait répondu à toutes les questions lui posées. Antoine Kaburahe a été interrogé sur les circonstances ayant précédé le putsch du 13 mai 2015. Il était accompagné de journalistes de journal qu'il a fondé en 2008 et de journalistes d'autres médias ainsi que certains diplomates. ● Politique - Un haut fonctionnaire burundais a affirmé que le gouvernement de son pays est disposé à entamer un dialogue avec l'opposition, à la suite des appels à de tels pourparlers par le président américain Barack Obama et les Nations Unies. Willy Nyamitwe, conseiller principal au président du Burundi, a déclaré ce lundi que le dialogue pourrait avoir lieu soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays. Il a offert quelques autres détails sur les éventuels pourparlers. Nyamitwe dit que le gouvernement a déjà nommé une commission nationale pour le dialogue. Il a en effet fait savoir que c'est comme si le président Barack Obama avait lu l'esprit des dirigeants du Burundi tout en indiquant que le gouvernement a depuis longtemps plaidé pour le dialogue, car il estime que toute solution politique aux problèmes du Burundi va sortir du dialogue. Obama avait déclaré dans un message vidéo diffusé samedi sur VOA que les dirigeants du Burundi devraient prendre part à des négociations pour mettre fin à la crise politique du pays et mettre fin à une vague croissante de violence. Il a appelé à des négociations sous la médiation internationale et tenues à l'extérieur du pays. Le président américaina également indiqué que les meurtres de personnes innocentes et la rhétorique haineuse de certains dirigeants du Burundi mettent en péril l'avenir de ce pays. ● Sécurité Des tirs se sont fait entendre dans le quartier de Nyakabiga sur l'avenue principale non loin du Centre SOS entre la quatrième et la cinquième avenue le soir de ce mardi. Entre ce quartier et celui de Rohero sur l'avenue de l'Université, deux bars ont été attaqués. Le bilan n'est pas connu pour l'heure. Sur le boulevard de l'Uprona, des militaires qui gardent la présidence de la République ont arrêté tous les véhicules en provenance de Nyakabiga. Un témoin qui habite tout près de la présidence dit avoir vu des militaires obliger des passagers à sortir des voitures affirmant qu’il voit des militaires et un véhicule de la présidence, ils arrêtent tous les passants et prennent toutes leurs affaires. |