PANA, 01/12/2009 Bujumbura, Burundi - Sur un total d'environ 60.000 malades du SIDA au Burundi, 17.000 ont actuellement accès aux médicaments anti- rétroviraux (ARV), a révélé, mardi, le Conseil national de lutte contre le SIDA, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la pandémie. Le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, qui était de la partie, a expliqué la lancinante question de l'accès encore limité aux ARV par le fait qu'ils coûtaient toujours cher alors que le pays ne dispose pas d'assez de moyens financiers pour mieux faire face à ce problème de santé publique.
Les choses pourraient cependant changer radicalement pour les quelque 239.000 personnes vivant avec le VIH/SIDA au Burundi et qui finiront par avoir besoin d'une prise en charge médicale, quand le pays se mettra à exploiter le Nickel, dans trois ou quatre ans, leur a laissé espérer le président Nkurunziza. Du côté des associations de lutte contre la pandémie, d'autres problèmes ont été soulevés, comme la rupture fréquente des maigres stocks d'ARV, les pénuries tout aussi récurrentes de réactifs ou encore le mauvais fonctionnement des appareils de mesure de la charge virale. Le premier cas de SIDA a été diagnostiqué au Burundi en 1983 et les données d'enquêtes récentes montrent que la pandémie connaît aujourd'hui encore une évolution croissante. La séroprévalence, estimée à 3,46% en 2006, sera de 3,57% en 2011 dans le meilleur des cas et de 4,1% si la situation n'était pas maîtrisée à temps, prévoit le plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA 2007-2011. La mise en pratique du plan nécessitera un budget global de l'ordre de 145 millions de dollars US. |