APA, 10-01-2016

Kampala (Ouganda) - Le président ougandais, Yoweri Museveni, a tenté de justifier son maintien au pouvoir, expliquant que le fait de prendre sa retraite reviendrait pour lui à saboter ses plans progressifs d’avenir politique et économique du pays.

Museveni, 71 ans, est au pouvoir depuis 1986 et a confirmé en fin d’année 2015 sa candidature pour un cinquième mandat lors de l’élection présidentielle du 18 février aux côtés des sept autres aspirants au fauteuil présidentiel, dont son grand rival, Kizza Besigye.

S’exprimant samedi lors d’un meeting dans le quartier de l’ouest de Ntungamo, à 360 kilomètres de la capitale Kampala, Museveni a déclaré se considérer comme un fermier qui commence à récolter les fruits de son labeur au profit de tout le pays.

Il a demandé aux partisans de son district natal de Ntungamo de lui accorder un peu plus de temps pour qu’il puisse conduire le pays à la prospérité économique et sociale.

Répondant à ses opposants et détracteurs qui l’accusent de s’éterniser au pouvoir, M. Museveni a répliqué: « Ceux qui exigent mon départ doivent savoir que ce n’est pas le bon moment. Ce vieil homme qui a sauvé le pays, comment voulez-vous qu’il s’en aille? Comment puis-je sortir d’une plantation de banane que j’ai cultivée qui commence à porter ses fruits ? »

Bien qu’il ait reconnu que l’une des causes des problèmes de l’Afrique réside dans la volonté des de ses dirigeants de s’éterniser au pouvoir, Museveni a soutenu que l’Ouganda s’est défait de l’image d’une politique antidémocratique qui empêche ses citoyens d’exprimer leurs vrais désirs.

En 2005, Museveni avait défendu la suppression de la limitation de mandat.