RFI, 02-02-2016 Burundi : Ban Ki-moon pour une mission de la dernière chance ? Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, pourrait se rendre au Burundi dans le courant du mois de février. L'organisation tient à montrer qu'elle reprend la main sur le dossier burundais après l'échec de l'Union africaine. Bujumbura avait refusé le déploiement d'une force de maintien de la paix. Après le Conseil de sécurité de l'ONU il y a 10 jours, c'est au tour de Ban Ki-moon d'envisager une médiation de la dernière chance auprès du président Nkurunziza. [Photo : Le président Nkurunziza et Ban Ki-moon à Addis Abeba le 26 mai 2013]
Le secrétaire général avait de l’espoir : il voulait que l'Union africaine parvienne à envoyer la Maprobu, une force de maintien de la paix qui aurait compté 5000 hommes. Mais le rétropédalage de l'organisation africaine sous la pression de plusieurs chefs d'Etat place maintenant l'ONU comme médiateur essentiel dans la crise burundaise. Faute de Maprobu, l'idée d'envoyer des casques bleus de la République démocratique du Congo voisine pourrait refaire surface. Mais les relations de l'ONU avec Joseph Kabila sont exécrables. La marge de manœuvre du secrétaire général sera donc très étroite pour obtenir des concessions. L'ONU est tout de même bien décidée à épuiser toutes les options pour éviter un génocide au Burundi. Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau |