@rib News, 17/02/2010

● Mal Gouvernance

- Certains hauts cadres du pays continuent à toucher deux salaires alors qu’ils sont supposés être en position de détachement.

Des sources en provenance du ministère de la Fonction publique affirment que le Ministre de la Sécurité, Général Alain-Guillaume Bunyoni, est parmi ceux qui cumulent deux salaires, affirmant qu’il continue à toucher son salaire de policier sous le matricule 0001 ainsi que celui de Ministre octroyé par la présidence de la République. Le montant perçu par ce général de la police dans ces conditions illégales dépasse largement 530.000 fbu par mois.

Une autre grande personnalité citée par ces mêmes sources est le porte-parole du Cndd-Fdd, le député Onésime Nduwimana actuellement Directeur Général de la Socabu et ancien vice-président de l’Assemblée nationale. Selon ces sources, Onésime Nduwimana continue à percevoir des avantages de la part de l’Assemblée nationale alors qu’il travaille à la Socabu.

Le Directeur de cabinet au Ministère de la Bonne Gouvernance et de la Privatisation Fabien Ruhotora est aussi cité parmi ceux qui continuent à toucher deux salaires, sans oublier Freddy Mbonimpa le député de la circonscription de Bujumbura et la Sénatrice Arakaza Claudette de la circonscription de Ruyigi qui continuent à toucher deux salaires en même temps.

A coté de ces personnalités citées dans cette affaire, 1801 fonctionnaires fictifs continuent à percevoir leurs salaires. Selon ces sources proches du ministère, une correspondance a été adressée aux échelons supérieurs par le Ministère de la Fonction Publique mais la réaction sur la situation n’a pas eu lieu.

On rappelle que Mme Rose Nduwayo ancienne ministre des Droits de l’Homme a été remerciée par le Président de la République pour faute grave a cause de la perception de deux salaires. La communauté burundaise attend d’autres réactions contre ces cas cités. (Rpa/Bonesha).

● Politique

Les partis politiques continuent à dévoiler les stratégies pour l’élaboration des listes des candidats aux prochaines élections.

- Selon le président du parti Cndd (opposition), Léonard Nyangoma, son parti a d’abord renforcé la démocratie interne en organisant des élections pour se choisir des dirigeants que les membres de son parti désirent et cela à tous les niveaux, de la colline à la province. Il révèle que les listes seront prêtes pour le mois de mars à tous les niveaux et qu’un congrès pour la désignation du candidat aux prochaines élections se projette avant la première quinzaine du mois de mars. Il souligne en définitive que les listes doivent respecter les genres, les ethnies et les compétences politiques et intellectuelles et les membres des comités élus vont les confectionner suivant les critères cités ci-haut. Cependant, le bureau du parti se réserve le droit de vérifier si les quotas sont respectés.

- Selon la présidente de l’Adr Mme Alice Nzomukunda, ce sont les membres de son parti qui ont la prérogative de faire indépendamment des listes des candidats aux prochaines élections. Cette ancienne Vice-présidente de la République dit que les listes se font en respect des lois du pays et des statuts du parti. Selon madame Nzomukunda, les membres du parti au niveau concerné s’asseyent ensemble en collaboration avec les autres membres originaires de l’entité administrative concernée et font ensemble des listes. La présidente de l’Adr annonce que le congrès national qui désignera le candidat aux élections présidentielles se déroulera du 27 au 28 mars de cette année. (Rpa)

● Education

- A Muyinga, 8 enseignants viennent d’être arrêtés en train de voler dans la cantine scolaire de l’école primaire de Gitaramuka en commune de Buhinyuza. Le Directeur provincial de l’Enseignement (DPE) à Muyinga, M. Diomède Mutariho, confirme ces informations et se dit être en train de voir comment remplacer ces enseignants qui ont été surpris en train de voler de la nourriture réservée aux enfants qu’ils supposaient éduquer. Selon des sources provinciales, ces enseignants étaient habitués à ce type de vol. La nuit de ce lundi, pendant qu’ils transportaient six sacs de nourriture en provenance du stock de cette école, ils ont été arrêtés par les militaires de la position des environs et se trouvent actuellement entre les mains des forces de l’ordre. Le DPE de cette province souligne que d’autres cas se manifestent à l’école primaire de Nyaruhengeri et Bonero dans la commune de Mwakiro. Les parents d’élèves quant à eux se disent ébahis et en même temps soulagés par ce geste des forces de l’ordre. (Bonesha/Rpa)

● Sécurité

- Une femme de plus de 60 ans a été tuée hier soir sur la colline de Murehe en province de Muyinga au Nord du pays. D’après des sources sur place, ce meurtre serait motivé par de conflits fonciers. Trois personnes qui seraient parmi les assassins se trouvent déjà entre les mains de la police à Muyinga et les enquêtes ont déjà commencé, soulignent des sources policières de la province.

- En commune d’Isare dans Bujumbura Rural, des cas d’insécurité sont aussi signalés. La population de la localité signale voir chaque soir des contingents d’hommes armés sillonner la commune. L’Administrateur communal Uhoraho Yacinthe dit être au courant de cette situation d’insécurité et rejette les informations selon lesquelles ces bandes armées seraient sous l’autorité de certains partis politiques. La population de cette commune dit avoir arrêté trois de ces  personnes qui volent la nuit mais se lamente comme quoi elle n’est pas au courant de l’endroit où seraient gardés ces malfaiteurs. (Rpa)

● Droit de l’homme

- Des enfants issues de mères prisonnières de la prison de Ngozi sont menacés par des maladies variées alors qu’ils ne sont pas reconnus pour bénéficier de la gratuité des soins de santé comme les autres enfants du pays. Ces maladies sont dues essentiellement à la malnutrition et leurs parents demandent aux bienfaiteurs de les aider pour sauver la vie de ces enfants innocents. Un autre constant est que ces enfants ne connaissent pas leurs pères ce qui vient aggraver leurs conditions de vie et ce sont les mères qui les prennent en charge seules en prison. De la nourriture réservée aux détenus de cette prison féminine de Ngozi est aussi celle qu’on donne à ces enfants. Non seulement cette quantité de 350g donnée à chaque personne détenue dans cette prison ne suffit pas, elle n’est pas non plus une alimentation qui puisse favoriser le développement physique de l’enfant car le menu se compose essentiellement de haricots, de farine de manioc et quelques fois du riz de mauvaise qualité. (Bonesha)