Deutsche Welle, 27.05.2020 La conférence des évêques catholiques du Burundi (CECAB) déplore des irrégularités relatives à "la transparence du processus électoral ainsi qu’à l’équité dans le traitement des candidats et des électeurs".
Lundi (25 mai 2020), la Commission électorale burundaise a déclaré le candidat du parti au pouvoir Evariste Ndayishimiye large vainqueur de la présidentielle avec 68,72% des voix, très loin devant Agathon Rwasa (24,19%). Le doute de la conférence épiscopale Les Evêques du Burundi se demandent si les irrégularités des élections ne vont pas entacher les résultats du vote. L'Église catholique déplore notamment le truquage des procès-verbaux, l’opacité entourant dépouillement des urnes, le bourrage de certaines urnes, le vote à la place de défunts et de réfugiés, les procurations multiples et donc invalides sans oublier le fait qu'il y ait eu dans certains bureaux de vote des électeurs qui ont voté plus d'une fois. Ils dénoncent également "l'exclusion de mandataires et d'observateurs des lieux de dépouillement du scrutin, l'intimidation et les contraintes exercées sur certains électeurs par des administratifs qui les accompagnaient jusque dans les isoloirs, l'intrusion de personnes non autorisées dans les lieux de comptage. L'Eglise catholique est parvenue à déployer 2.716 observateurs le jour du scrutin et bien que leur nombre soit inférieur à celui des bureaux de vote. Agathon Rwasa va contester les résultats Le principal opposant et challenger au scrutin présidentiel, Agathon Rwasa, parle de résultats fabriqués et a décidé de saisir la Cour constitutionnelle. Suivre les voies de recours prévues par la loi, c’est ce que recommande Monseigneur Jean-Louis Nahimana, chargé de la commission justice et paix à l’Archidiocèse de Bujumbura. Si le recours de l'opposition est rejeté, M. Ndayishimiye sera investi en août pour un mandat de sept ans renouvelable une fois, à la fin du mandat du président sortant.
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