La Libre Belgique, 21 janvier 2021 Le FORSC, principale plateforme d’organisations de la société civile au Burundi, salue les mesures anti-Covid décidées par le gouvernement mais s’inquiète de la propagation de la maladie « dans les écoles ».
Dans un communiqué daté du 18 janvier, le Forsc salue « certaines mesures » du gouvernement pour enrayer l’épidémie de Covid-19 au Burundi et encourage la population à les respecter. Il demande cependant aux autorités d’associer les médias, la société civile, les syndicats et les experts médicaux à cet effort, en vue de plus de « transparence ». La plateforme demande aussi au gouvernement de veiller à ce que l’exécution des mesures anti-Covid ne soit pas « une occasion pour certains agents » de violenter la population, de procéder à des arrestations abusives ou d’extorquer de l’argent. Dans un autre communiqué, le Forsc fait en effet remarquer qu’une partie de la population burundaise n’a pas accès aux masques; que le confinement de 7 jours imposé aux personnes malades n’est pas tenable pour les personnes dont la famille dépend de leur travail au jour le jour; que beaucoup de lieux publics manquent de points d’eau où se laver les mains comme exigé. Le Forsc demande aussi d' »accélérer » le processus de libération de détenus destiné à désengorger les prisons, foyers de contamination, et de l’étendre aux prisonniers politiques et d’opinion. Dans un autre communiqué, il s’inquiète de la propagation de la maladie dans les écoles, citant 83 élèves positifs au Petit Séminaire de Kanyosha (Bujumbura), 34 au Lycée Mwaro (Mwaro); 79 dans « différentes écoles » de la province de Makamaba. Or, « les classes continuent » comme si de rien n’était. MFC |