@rib News, 11/11/2021 - Source Agence Anadolu - Au cours des prochains mois, estime l’OIM, la situation pourrait empirer pour les populations vulnérables vivant le long de la côte du lac et des rivières qui s'y jettent. Le Burundi subit de plein fouet les « ravages causés par différentes catastrophes naturelles » responsables de 85% des déplacements internes dans tout le pays, a déclaré jeudi l’Organisation internationale pour les migrations, OIM.
« Ces événements représentent 85 % des déplacements internes au Burundi avec, dans la seule région de Gatumba près de Bujumbura, 50 000 personnes déplacées à cause des inondations qui sont devenues plus fréquentes et plus intenses en raison du changement climatique », a déclaré Laurianne Marie Wolfe, de l’OIM/Burundi. « Les 12 millions d'habitants du Burundi subissent déjà les conséquences des ravages causés par les risques naturels, tels que les inondations, les glissements de terrain et les tremblements de terre qui se produisent dans tout ce petit pays enclavé ». Selon l’OIM, la situation va du mal en pis depuis l’année dernière. « La matrice de suivi des déplacements de l'OIM au Burundi a enregistré un nombre étonnant de 168 situations de risques naturels depuis 2020 seulement, notamment des pluies torrentielles, des inondations, des glissements de terrain, des tempêtes de grêle et des vents violents », a ajouté Laurianne Marie Wolfe. Au cours des prochains mois, estime l’OIM, la situation pourrait empirer pour les populations vulnérables vivant le long de la côte du lac et des rivières qui s'y jettent. « Les experts prévoient une augmentation potentielle des précipitations dans les régions occidentales du Burundi qui se drainent vers le lac Tanganyika ». Cette alerte de l’OIM est lancé alors que les dirigeants mondiaux se réunissent en Écosse pour la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) 2021, les populations déplacées du Burundi ont désespérément besoin d'aide - non pas dans cinq ou dix ans, mais aujourd'hui. Plus faible émetteur de gaz à effet de serre (GES) sur 188 pays, le burundi ne contribue aux émissions mondiales qu’à hauteur de 0,01 %, selon la Banque mondiale. D’après l’indice mondial d’adaptation qui mesure la vulnérabilité d’un pays au changement climatique, le Burundi est au 171ème rang sur 181 pays. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (UNOCHA, 2021), les catastrophes climatiques — au premier rang desquelles les pluies torrentielles, inondations et glissements de terrain — sont à l’origine de la totalité des déplacements forcés de population au Burundi en 2020.
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