@rib News, 24/11/2021 – Source AFP La Tanzanie a annoncé mercredi sa décision d’autoriser les étudiantes enceintes et les mères adolescentes à poursuivre leurs études, balayant ainsi une interdiction très critiquée mise en place par son défunt leader autocratique, John Magufuli.
En 2017, ce pays d’Afrique de l’Est avait commencé à expulser des filles enceintes des écoles étatiques et à leur interdire de retourner en cours après avoir mis au monde leur enfant, une décision critiquée par des militants des droits qui avaient appelé à l’abrogation de la loi. Après le décès de Magufuli cette année, Samia Suluhu Hassan qui lui a succédé à la tête de l’Etat a cherché à rompre avec certaines des politiques menées par l’autocrate. La ministre de l’Education Joyce Ndalichako a déclaré mercredi que « les écolières enceintes seront autorisées à poursuivre leurs études après l’accouchement ». « Je publierai une circulaire plus tard dans la journée. Il n’y a pas de temps à perdre », a-t-elle déclaré lors d’une cérémonie dans la capitale Dodoma. Magufuli avait juré qu’aucune étudiante qui tomberait enceinte ne terminerait ses études sous son mandat, affirmant qu’il était immoral que des jeunes filles soient sexuellement actives. « Je donne de l’argent pour qu’une étudiante étudie gratuitement. Et puis, elle tombe enceinte, accouche et après ça, retourne à l’école. Non, pas sous mon mandat », avait-il déclaré en 2017. Cette décision avait été largement critiquée par des groupes de défense des droits humains et par des donateurs internationaux, qui ont coupé leur financement au pays en réponse aux politiques de Magufuli. |