@rib News, 08/11/2011 – Source AFP

L'opposition burundaise réunie au sein de l'Alliance démocratique pour le changement (ADC-Ikibiri) a fait part mardi de son pessimisme quant à la capacité du nouveau gouvernement, formé la veille, à résoudre les problèmes du pays.

« Le Burundi fait face de graves problèmes comme une insécurité croissante qui fait craindre une reprise de la guerre, ceux de la corruption et de la gouvernance, de la confiance dans ce pays », a souligné lors d'une conférence de presse le président de l'ADC-Ikibiri, Léonce Ngendakumana.

« Je suis pessimiste sur les capacités du nouveau gouvernement à relever tous ces défis », a-t-il déclaré, ajoutant que le large remaniement ministériel annoncé lundi se résumait à « un changement d'hommes » et n'allait « rien changer ».

Le président burundais Pierre Nkurunziza a remplacé six ministres sur 21, notamment aux postes clés de la Sécurité publique et des Relations extérieures.

En février, tous les membres du gouvernement avaient signé un contrat d'objectifs à remplir sur les six premiers mois de l'année, sous peine d'être démis de leurs fonctions.

Or les violences qui ont ressurgi après les élections générales de 2010 continuent de secouer le pays. Elles font même craindre une reprise d'hostilités à plus grande échelle dans ce petit pays d'Afrique déjà traversé, de 1993 à 2006, par une guerre civile qui a fait quelque 300.000 morts.

« La seule solution pour résoudre les problèmes de ce pays passe par la mise en place d'un véritable cadre de dialogue entre le pouvoir et l'opposition », a lancé le leader de l’opposition burundaise.