PANA, 17 novembre 2011 Bujumbura, Burundi - Le gouvernement français va débloquer 300.000 euros pour la promotion de l’enseignement de la langue française, en net recul au Burundi pour diverses raisons, selon un accord signé mercredi par les deux pays à Bujumbura. De l’avis général, dans les milieux linguistiques à Bujumbura, le niveau du français n’a cessé de baisser au cours de ces dernières années sous les effets conjugués du manque d’enseignants qualifiés et de matériel didactique en quantité suffisante.
La récente entrée du Burundi au sein de la Communauté est-africaine(CEA) de libre échange, à dominante anglophone, a encore effrayé les milieux françophones qui assistent à un engouement pour l'apprentissage de l'anglais et à une prolifération sans précédent d'institutions d'enseignement de cette langue à travers le pays. La fermeture de l’école française et le service minimum au Centre culturel français de Bujumbura, qui durent depuis le début de la guerre civile, en 1993, au Burundi, sont autant d’autres facteurs qui ont desservi l’usage du français dans un pays qui continue cependant à en faire sa langue officielle. L’accord de don a été signé par l’ambassadeur de France au Burundi, Jean Lamy et le ministre burundais des Relations extérieures, Laurent Kavakure. Ce don va renforcer le Centre d'étude des langues au Burundi (CELAB) par la création d’un Master en langues étrangères, aider à la professionnalisation des formateurs et à la mise à niveau en français. Le don s'inscrit également dans le cadre de l’initiative 'Ecole et langues nationales en Afrique' (ELAN) qui est un programme d’enseignement du français conçu par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). |