@rib News, 01/12/2008 – Source AFP La lutte contre le Sida, symbolisée par la 20e Journée mondiale lundi, cherche un nouveau souffle : les pays du Sud sont toujours en manque de traitements et la recherche s'est engagée sur de nouvelles pistes après l'échec d'un essai de vaccin. Le slogan de cette 20ème Journée "mener, responsabiliser, s'activer" doit, selon les organisateurs, souligner "le leadership politique nécessaire pour respecter les engagements pris, en particulier la promesse d'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien".
Avec 33 millions de personnes atteintes aujourd'hui par le VIH, le Sida, maladie contrôlée par des trithérapies qui ne font qu'endormir le virus, reste une pandémie de premier plan. On est loin d'un "accès universel" aux traitements, puisqu'une majorité des personnes atteintes, essentiellement en Afrique, n'y ont pas accès. Dans le monde, quand une personne est mise sous traitement, trois sont contaminées. L'espoir de trouver un vaccin a été l'an dernier réduit à néant après l'échec total d'essais cliniques menés par Merck. Cet échec intervient alors que certains protestent contre le statut d'"exceptionnalité" conféré au Sida, qui dispose d'une agence spécialisée (OnuSida), souhaitant qu'on se concentre à moindres frais sur la prévention. Le débat intervient à un moment délicat: le successeur de Peter Piot, directeur depuis sa création en 1995 de l'OnuSida, doit être désigné d'ici la fin de l'année. En parallèle, la recherche, sonnée par l'échec du vaccin mais boostée par le prix Nobel offert cette année aux découvreurs du virus, est repartie en guerre en suivant des pistes et des méthodes nouvelles. De nouvelles molécules ont été découvertes, des essais ont été menés sur de nouvelles trithérapies, très efficaces pour les patients en échec thérapeutique. Reste le problème majeur des pays du Sud. Il faudra un jour choisir, selon le Pr Delfraissy, entre poursuivre l'effort pour mettre des millions de patients du sud sous traitement, ou faire bénéficier à court terme les 500.000 patients résistants de traitements beaucoup plus coûteux. |