@rib News, 25/05/2012 – Source Xinhua

Les aléas climatiques ont occasionné une chute de 45% de la production vivrière au cours des six derniers mois en province de Kayanza, dans le Nord du Burundi, a rapporté jeudi la Radio Sans Frontières-Bonesha/Fm en citant le directeur provincial de l'Agriculture et de l'Elevage, Marius Bucumi.

Ces impacts climatiques ont affecté particulièrement la culture de la pomme de terre, provoquant ainsi une baisse de la production de 25% dans cette région considérée comme le grenier du Burundi en matière de pomme de terre au cours de la saison culturale A (septembre-janvier).

Les pluies ont été précoces et abondantes et tari au stade de la floraison de la pomme de terre, qui constitue une source de revenus de la population de Kayanza, a affirmé ce responsable local en matière agricole.

Cette situation a fait grimper le prix de cette denrée alimentaire passant de 300 francs burundais (21 cents) à 700 francs burundais (49 cents), a-t-il affirmé.

D'après M. Bucumi, les pluies abondantes, qu'a connues cette province la plus peuplée du Burundi, ont endommagé cruellement les cultures dans le marais de la Ruvubu, la plus étendue de la région.

Suite à l'insécurité alimentaire inattendue, certains agriculteurs, notamment ceux de la commune Muhanga, ont été acculés à vendre les tuiles de leurs maisons en vue d'acheter la nourriture.

M. Bucumi a affirmé également que les récoltes de la saison B ( février-juin) seront plus meilleures, a fait savoir que pour faire face à cette disette, la direction provinciale de l'Agriculture et de l'Elevage de Kayanza a recommandé le recours aux cultures qui sont à terme au cours d'une courte durée telles que la patate douce et les légumes.

Dans le cadre de l'Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE), l'Etat burundais envisage promouvoir l'intensification des cultures de pomme de terre, de blé, de banane, de riz et de manioc dans cette région à climat diversifié favorisant  une mosaïque de cultures, a-t-il conclu.