APA, 20-08-2012 Dakar (Sénégal) - Le premier parlement officiel de la Somalie depuis plus de 20 ans, doit être installé ce lundi à Mogadiscio, la capitale, marquant ainsi la fin d’une période de transition de huit ans. La sécurité a été fortement renforcée, avec des patrouilles de l’armée et des la police dans les rues de la ville, a–t-on constaté. Après le choix du président de l’Assemblée nationale, les députés auront ensuite la lourde tâche d’élire un nouveau président de la république, un vote prévu dans une ou deux semaines.
Le président sortant, Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, un islamiste modéré, au pouvoir depuis 2009 est considéré comme le principal favori, devant d’autres prétendants, tels que le Premier ministre Abdiweli Mohamed Ali et l’ex-président de l’Assemblée, Sharif Hassan Sheikh Aden. C’est un moment crucial pour ce pays qui, depuis le renversement en 1991 de l’ancien dictateur Mohamed Siad Barre a vu tour à tour les chefs de guerre, les militants islamistes et les pays voisins s’occuper des affaires de la nation. Le nouveau parlement qui aura une chambre basse de 275 membres et une chambre haute avec un nombre de députés ne dépassant pas 54 doit tenir sa première session lundi dans la soirée. Pour le moment, environ 215 députés ont été choisis-- soit plus que le quorum requis-- par les sages des clans qui ont été approuvés par un comité technique de sélection, pour éliminer les personnes accusées de crimes de guerre. La première réunion des députés qui devrait également se tenir à l’aéroport, pour des raisons de sécurité intervient le lendemain de l’expiration du mandat du gouvernement fédéral de transition (TFG) de la Somalie, soutenu par les Nations Unies. Dimanche, des représentants de la communauté internationale sont arrivés à Mogadiscio pour d’ultimes discussions avec le président somalien par intérim , afin de résoudre le problème de la délivrance des cartes d’identité pour les députés. Le président somalien avait suspendu la délivrance des cartes d’identité, après le rejet par la commission de sélection, de quelques membres proposés de son propre clan. "La fin de la transition doit marquer l’instauration d’un gouvernement plus représentatif en Somalie", a indiqué un communiqué publié par les Nations Unies. "Alors que le parlement reste une institution nommée plutôt qu’élue, il est essentiel qu’elle coupe les ponts avec un passé qui s’appuyait sur des intérêts personnels dictés par les chefs de guerre ; elle doit également être animée par une nouvelle génération de dirigeants politiques somaliens, avec une représentation adéquate des femmes somaliennes". |