@rib News, 13/09/2012 – Xinhua

Un expert burundais déplore que les professionnels du bâtiment de son pays ne maîtrisent pas parfaitement les aspects environnementaux et énergétiques pendant la construction des ouvrages et des infrastructures avec pour effet pervers la dégradation de l'environnement en milieu urbain.

Le Burundi n'est pas encore doté d'une technologie lui permettant de détecter en temps réel les effets néfastes de la dégradation écologique et sanitaire consécutive, notamment à des constructions renfermant des « fibres d'amiante », a déclaré M. Athanase Ndihokobwayo, ingénieur civil burundais qui pilote la direction de la recherche à l'Ecole Normale Supérieure (ENS), en marge d'un récent atelier de formation sur les défis de la transition énergétique.

L'atelier a rassemblé une trentaine de cadres burundais œuvrant dans le secteur de l'aménagement urbain, de la construction et du bâtiment et s'inscrit dans le cadre des " initiatives francophones pour la promotion des villes durables en Afrique" portées par l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à travers son organe subsidiaire, l'Institut de l'Energie et de l'Environnement de la Francophonie (IEPF) basé au Québec (CANADA).

M. Ndihokobwayo a rappelé que le Burundi a frôlé une telle catastrophe à mi-parcours de l'an 2006 lorsqu'on avait enregistré des tentatives pour importer des maisons préfabriquées en provenance de la Turquie sur lesquelles pesaient des soupçons sur la présence de l'amiante.  

L'ingénieur burundais a souligné que dans un monde en perpétuelle mutation pour « un mieux vivre ensemble dans un environnement durable », il faudrait que le slogan en vogue sous le vocable « développement durable » rime avec la construction des bâtiments « écologiques » au Burundi.  

A ce sujet, il a fait remarquer que le Burundi ne dispose encore d'équipements adéquats et suffisants pour mesurer la qualité de l'environnement des matériaux utilisés dans le domaine du bâtiment, des travaux publics et de la gestion des villes.