@rib News, 07/11/2012 – Source Xinhua

Le Burundi enclenche jeudi à Bujumbura pour une durée de deux semaines des consultations nationales pour la formulation des objectifs nationaux pour la protection des ressources biologiques en s'inspirant du Plan Stratégique sur la Biodiversité 2011-2020 adopté à Nagoya au Japon en 2010 lors de la conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique.

C’est ce qu’a déclaré mercredi le Gestionnaire national du projet « Révision de la Stratégie Nationale et Plan d'Action sur la Biodiversité et Développement du 5ème rapport national à la Convention sur la diversité biologique », M. Benoît Nzigidahera.

Ces consultations, qui vont toucher les parties prenantes locales dans la protection de la diversité biologique notamment les décideurs, les bailleurs de fonds, les responsables des aires protégées, la société civile, les communautés autochtones, ont pour finalité l'analyse des causes de la dégradation de la biodiversité du Burundi et la mise en place des priorités en se référant aux objectifs d'Aichi (Nagoya) sur la biodiversité, a précisé l'expert environnementaliste burundais.

Pour l'expert, la Stratégie Nationale et Plan d'Action en matière de la biodiversité renferme de nombreuses lacunes.

Il a cité notamment le manque de caractère participatif, l' absence de l'appui gouvernemental au plus haut niveau, la non- intégration dans les politiques, programmes sectorielles et dans le système national de financement, la non-articulation des objectifs nationaux consensuels établis sur base des objectifs internationaux sur la biodiversité ainsi qu'un manque d'un cadre national juridique et institutionnel efficace pour la biodiversité.

Les défrichements culturels et les mauvaises pratiques culturales, le prélèvement incontrôlé des ressources biologiques, les feux de brousses, la surpâturage, l'exploitation non durable des sols, l'extension des habitats, la conversion d'espèces écologiquement sensibles et riches, l'introduction d'espèces envahissantes, l'exploitation minière dans des zones sensibles, la destruction des aires protégées, sont considérés comme les causes de la dégradation grandissante de la biodiversité au Burundi, a également signalé l'expert environnementaliste burundais.