@rib News, 24/01/2013 ● Sécurité - Le porte-parole de l’Armée nationale fait savoir qu’il est strictement interdit pour les civils de porter des effets militaires à n’importe quelle occasion. Le Colonel Gaspard Baratuza dit que ces effets sont strictement réservés aux militaires et à eux seulst et que quelqu’un d’autre qui les porte a certainement une autre mission à accomplir pour salir l’image de l’armée. Il rappelle que la loi doit être respectée et quiconque sera attrapé portant de tels effets sera puni conformément à cette loi. Il fait cette déclaration après que deux jeunes du quartier de Kamesa en commune de Musaga aient été arrêtés portant des effets militaires dans la commune de Kanyosha de la province de Bujumbura dit rural. [Rpa]
- Une personne a été tuée par un policier dans la commune de Bugendana de la province de Gitega le soir de ce mercredi. Alexandre Ndereyimana a été abattu alors qu’il réclamait une somme de 2000FBu à ce policier qui venait de consommer de la bière dans son cabaret. Le policier a aussitôt pris le large avec son fusil de service. La Police dans cette province dit qu’elle est à sa poursuite et affirme qu’elle a prévenu les autres partenaires de la sécurité pour appréhender ce policier. [Isanganiro] ● Droit de l‘Homme - Tenue hier à Genève d’une réunion d’évaluation sur la situation des droits de l’Homme dans quelques pays du monde dont le Burundi. La délégation burundaise était conduite par la ministre des Droits de la personne humaine et du Genre, Maître Clothilde Niragira. Dans son exposé, elle a tenu à préciser que le Gouvernement burundais a fait des progrès en matière des droits de l’Homme. Elle a cité entre autres la mise en place de l’institution de l’Ombudsman, la mise en place de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, la libération des prisonniers, la mesure de gratuité des soins médicaux pour les femmes enceintes et pour les enfants de moins de 5 ans ainsi que la gratuité des frais scolaires au primaire. Les bailleurs ont quant à eux déploré le manque de dialogue entre les partenaires politiques, les exécutions extrajudiciaires et dont les auteurs restent impunis et affirment qu’ils ne peuvent pas supporter cela. Selon le délégué général du FORSC, la manière dont ce rapport a été présenté est relativement satisfaisante. Selon Pacifique Nininahazwe, les précédents rapports ne faisaient état que des bonnes choses seulement, mais ce rapport contient aussi des irrégularités, ce qui est une bonne chose que de pouvoir dise là où l’on est défaillant. Cette conférence a été suivie par télé-conférence à l’Agence Universitaire de la Francophonie à Bujumbura. [Rtnb/Télé-Renaissance/Rpa/Isanganiro/Bonesha] ● Education - Les étudiants externes de l’Université du Burundi ont envahi le campus universitaire de Mutanga durant toute la nuit de mercredi à jeudi et une bonne partie de l’avant-midi de ce jeudi pour demander à leurs collègues internes de partager la nourriture qui leur avait été préparée pour cette nuit. Ce comportement fait suite à la mesure du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de suspendre la bourse d’étude aux étudiants de l’Université du Burundi avant la fin des enquêtes sur un détournement de plus de 8.000.000FBu tirés des cotisations des étudiants pour venir en aide aux étudiants sinistrés (sans bourse d’étude). Les étudiants trouvent incompréhensible de bloquer leur bourse qui les aide tant bien que mal à survivre au moment où les internes continuent à être nourris alors que la plupart des décisions concernant le fonctionnement de leur association sont prises par ceux qui sont internés. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique déplore ce comportement de prendre en otage les étudiants internes mais Julien Nimubona fait savoir que la bourse sera versée incessamment et que les cotisations pour la caisse sociale des étudiants sera individuellement versée par chaque étudiant. [Rtnb/Télé-Renaissance/Bonesha/Rpa/Isanganiro] ● Politique - 14 partis politiques ont adressé une correspondance au ministre de l’Intérieur lui annoncant leur accord pour que le président du FNL Emmanuel Miburo représente l’opposition extra parlementaire burundaise. Selon cette lettre, cela va aider à renforcer la démocratie dans le pays. Ils affirment aussi qu’ils veulent se conformer à la loi. [Rtnb/Télé-Renaissance/Isanganiro] - L’ADC-Ikibiri estime que la correspondance adressée par une dizaine de partis politiques au ministre de l’Intérieur, pour leur annoncer qu’ils soutiennent Emmanuel Muburo à la tête de l’opposition extra-parlementaire, est un moyen de mettre en place une opposition qui n’en est pas une. C’est une manière de montrer à la Communauté internationale qu’il existe une opposition alors qu’il s’agit d’un groupe de partis politiques à la solde du parti au pouvoir. Le porte-parole de cette coalition déclare qu’il s’agit d’un groupe de partis politiques qui viennent faciliter la tâche au Gouvernement et il ajoute qu’il n’appartient pas au Gouvernement de mettre en place une opposition politique. Chevineau Mugwengezo fait d’ailleurs savoir qu’il y a des préalables pour participer aux réunions de la CENI puisque ceux qui ont facilité les fraudes des élections de 2010 ont été reconduits et en l’absence de tout consensus. Mais, il fait savoir que l’ADC-Ikibiri va se présenter dans d’autres réunions et aux élections de 2015. Le vice-président du parti Sahwanya-Frodebu estime que la désignation de Miburo est un non événement. Frédéric Bamvuginyumvira déclare que la loi qui met en place cette opposition est d’ailleurs inconstitutionnelle puisque même Miburo est dans le Gouvernement étant donné qu’il y a un gouverneur de province issu de ses rangs. [Bonesha/Télé-Renaissance/Rpa/Isanganiro] ● Economie - Le syndicat général des commerçants dit qu’il est contre l’attitude des Banques commerciales du Burundi qui veulent dicter le comportement à la Justice dans l’instruction des dossiers. La SYGECO accuse les Banques d’avoir adressé une correspondance au ministre de la Justice pour lui demander d’être représentées quand les instances judiciaires prennent des décisions dans ce domaine. Pour le vice-président de la SYGECO, cette attitude vise à induire en erreur les institutions étatiques en voulant s’immiscer dans le pouvoir judiciaire. Martin Sindaruhuka déplore également le fait que les Banques locales ont contraint la Banque kényane KCB, nouvellement implantée au Burundi, d’adhérer à l’association des Banques du Burundi et l’impliquer dans tous ces conflits avec les commerçants. Il demande à la KCB de se désolidariser de ces banques et de travailler librement afin de mieux assurer sa mission de faciliter la concurrence et une meilleure intégration du Burundi au sein de la Communauté est-africaine. [Bonesha/Rpa/Télé-Renaissance] ● Gouvernance - Selon l’OLUCOME, la politique du charroi zéro telle qu’elle est en train d’être préparée viole la constitution de la République du Burundi, vue la manière dont le pays est organisé. Gabriel Rufyiri estime qu’il va y avoir déséquilibre entre les pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif alors que la Constitution prône une égalité entre ces pouvoirs. Il dit qu’un seul véhicule sera donné au pouvoir judiciaire alors que la majorité du charroi de l’Etat restant sera octroyé aux deux autres pouvoirs et surtout à l’Exécutif. Selon lui, cela va faire en sorte que le pouvoir judiciaire reste soumis aux deux autres et surtout à l’Exécutif. Il demande que cette politique continue mais qu’elle prenne une autre orientation qui respecte la loi et l’équilibre des pouvoirs. [Isanganiro/Rpa/Bonesha] ● Justice - Le procès de l’ex-chef de zone Nyabitare de la commune Gisuru dans la province de Ruyigi s’est tenu ce jeudi au Tribunal de grande instance de Ruyigi. La défense de la victime estime pourtant qu’il a été entaché d’irrégularités. Maître Ildephonse Congera dit qu’il n’a pas eu le temps de lire le dossier. De plus, la parole leur a été refusée pendant l’audience et l’affaire a été prise en délibéré sans que le Tribunal entende les témoins. Le procureur de la République en province de Ruyigi a requis une peine d’emprisonnement de 10 ans contre Mazoya Patrice qui se trouve déjà à la prison centrale de Ruyigi depuis le mois de septembre. [Rpa] |