@rib News, 28/01/2013 ● Sécurité - Le marché central de Bujumbura a pris feu ce dimanche matin vers 6 heures. Selon des témoins, le feu est parti du quartier IV dans la partie réservée aux tailleurs. Ces mêmes témoins affirment qu’ils ont maintes fois appelé la Police de protection civile mais que cette dernière n’est pas intervenue à temps. Le feu s’est alors propagé dans tout le marché détruisant tous sur son passage. Le toit et la charpente du marché se sont effondrés sauf une minime partie dans la partie où l’on vendait de la viande et les bureaux de la SOGEMAC. Les commerçants de ce marché n’ont pas sauvé grand chose puisque certains n’étaient pas sur les lieux étant donné qu’ils ne travaillent pas le dimanche. D’autres font encore savoir que des policiers les ont empêché d’emporter leurs marchandises, les accusant de voleur et les obligeaient à les embarquer dans des voitures en promettant qu’ils les récupéreront à la Brigade Spéciale de Recherche, chose qui n’a pas été faite. C’était la troisième fois que ce marché prend feu, mais les deux cas précédents le feu avait été maîtrisé à temps. [Rpa/Isanganiro/Bonesha/Télé-Renaissance]
- Suite à cet incendie, le Conseil national de la sécurité s’est réuni ce dimanche et a pris des mesures pour essayer de maîtriser la situation. Ainsi, il a remercié le Rwanda qui a envoyé un avion d’aide à l’extinction de cet incendie, il a demandé la fermeture temporelle du marché et de ses environs et l’orientation des commerçants vers d’autres marchés, le déplacement du parking vers d’autres endroits, l’établissement du bilan de cet incendie. Il rappelle aussi que les spéculations sur les prix ne seront pas tolérées. Il demande au Gouvernement de réactiver la plate forme opérationnelle de gestion des catastrophes. Il demande enfin l’inspection des autres marchés du pays pour éviter d’autres incendies. [Rpa/Bonesha/Rtnb/Télé-Renaissance/Isanganiro] - Les commerçants de ce marché central étaient réunis le matin de ce lundi tout autour de leur ancien lieu de travail. La Police avait bloqué l’accès à toute personne à ce lieu disant qu’elle veut d’abord maîtriser le feu. Les kiosques qui se trouvent à l’extérieur n’ont pas pris feu de même que la partie réservée à la vente des fruits communément appelée "Grenier du Burundi". Le feu était encore en activité dans beaucoup de parties et les pompiers essayaient encore de l’éteindre. Les propriétaires des Kiosques sont dans une totale désolation et ne voient plus à quel saint se vouer. Ils se lamentent du retard que la Police de protection civile a mis pour intervenir alors qu’elle avait été informée à temps de cette catastrophe. Ils disent ne pas comprendre pourquoi le véhicule de lutte contre l’incendie qui passait habituellement la nuit au marché central de Bujumbura n’était pas là ce dimanche et pensent à une négligence de la part de la Police qui est arrivée vers 7heures passés avec deux véhicules d’extinction sans suffisamment d’eau et qui sont repartis pour la chercher, ce qui a fait qu’ils ont commencé le travail à 8 heures passées. Ils affirment aussi que certains policiers se sont rendus coupables de pillages des articles qui n’avaient pas encore été consumés par le feu. Ils demandent d’être indemnisés comme le président de la République le leur a promis à son arrivée au marché de Bujumbura ce dimanche soir alors qu’il venait d’écourter son voyage au siège de l’Union africaine. [Rpa/Bonesha/Isanganiro] - Le porte-parole de la Police nationale fait savoir que la ville de Bujumbura dispose de 5 véhicules de lutte contre l’incendie dont un seul était en bonne état ce dimanche. Selon Elie Bizindavyi, la Police ne possédait pas de moyens suffisants pour faire face à cet incendie. Mais, il ajoute qu’ils ont fait tout leur possible pour éteindre le feu même si cela n’a pas été possible avant que le pire n’arrive puisqu’ils ont cherché des renforts à l’intérieur du pays et dans les ONG comme l’UNICEF et le CICR. Il ajoute aussi que jusque ce lundi, ils n’avaient pas encore eu de rapport concernant des pertes humaines, mais qu’il y a eu près de 100 blessés qui sont en train d’être soignés à l’hôpital Prince Régent Charles et par le CICR suivant la gravité de la blessure. Il ajoute également que la cause du feu n’est pas encre connue et fait savoir qu’ils ont bloqué l’accès au marché par des mesures de sûreté puisqu’ils veulent d’abord maîtriser l’incendie. [Rpa/Bonesha/Rtnb/Télé-Renaissance/Isanganiro] - Un expert économiste, président du PARSEM, dit que la situation économique du pays va souffrir de cet incendie qui a ravagé le marché central de Bujumbura. Faustin Ndikumana estime que ce marché était le poumon de tout le pays puisque les autres commerçants venaient s’approvisionner dans ce marché. Il trouve que les micros projets des petits commerçants vont être contraints à disparaître, ceux qui exerçaient des activités autour du marché et qui comptaient sur la clientèle venue à ce marché vont être contraints d’abandonner et cela va causer l’augmentation du chômage dans le pays. Il estime aussi que cela va également causer la flambée des prix de certains produits puisque nous venons de perdre une infrastructure stratégique en matière économique. [Rpa/Bonesha/Rtnb/Télé-Renaissance/Isanganiro] - En autre expert économiste avait mené une étude en 1992 et avait montré que le marché central de Bujumbura était le centre de gravité de l’économie nationale puisque plus d’1.000.000.000FBu par jour passait par ce marché. Il trouve aujourd’hui que ces transactions s’élevaient actuellement à plus de 5.000.000.000FBu par jour. Donatien Bihute estime que le Gouvernement du Burundi aurait dû éviter le pire étant donné que la plupart des marchés du pays ont déjà pris le feu. [Isanganiro/Rpa/Bonesha] - Les conséquences de cet incendie commencent à se faire remarquer dans la ville de Bujumbura concernant les prix. Selon les informations recueillies au près des consommateurs sur les autres marchés de la capitale, les commerçants ont commencé à majorer les prix des produits alimentaires. Ceux qui n’ont pas encore augmenté les prix affirment qu’ils vont le faire incessamment puisqu’ils sont en train de vider les stocks dont ils disposaient. Mais, les grossistes affirment quant à eux qu’ils n’ont pas augmenté les prix. [Rpa/Rtnb] - Des messages de condoléance fusent de partout. C’est le cas du Parlement burundais, de l’OAG, du parti CNDD-FDD, UPRONA, le FORSC, le BINUB, CFCIB, et autres, qui demandent la retenue de la part de la population burundaise pour ne pas se lancer des torts mais plutôt de rester sereins pour surmonter efficacement la situation. Ils demandent aussi la mise en place d’une commission d’enquête pour déterminer les circonstances de cet incendie, la mise en place d’un système efficace de protection des marchés pour que pareil drame n’arrive plus. Ils demandent aussi aux Banques d’être souples avec les commerçants qui avaient concocté des emprunts. Quant au parti SINOVI, il demande la démission du ministre chargé de la Sécurité publique et du Maire de la ville de Bujumbura puisqu’ils n’ont pas su éviter le pire. [Rpa/Bonesha/Rtnb/Télé-Renaissance/Isanganiro] - Les commerçants de la commune de Gihanga dans la province de Bubanza estiment qu’ils subissent aux aussi des pertes suite à cet incendie survenu au marché central de Bujumbura. Ils affirment qu’ils avaient l’habitude de s’approvisionner tous les lundi et jeudi et qu’ils ne voient pas ce qu’ils vont faire ces jours. Ceux du marché de Rumonge dans la province de Bururi affirment qu’ils ont été choqués par cet incendie de Bujumbura et demandent que le véhicule de lutte contre l’incendie au marché de Rumonge qui est en panne depuis plus d’une année soit réparé afin de se prémunir des catastrophes qui peuvent surgir. Les commerçants de Kobero en province de Muyinga estiment quant à eux que c’est une perte pour le pays et demandent par là au Gouvernement de prendre des mesures visant à stabiliser la monnaie nationale qui est en baisse considérablement drastique ces derniers jours face au dollar. [Rpa/Bonesha/Rtnb/Isanganiro] - Un commerçant a été tué lundi par un policier dans la commune et province de Ruyigi. Ndayizeye venait de charger des marchandises dans un véhicule en provenance de la Tanzanie et il a rencontré un policier qui a exigé un pot de vin pour le laisser passer. Alors que le commerçant passait un coup de téléphone, le policier a cru qu’il est en train de le dénoncer et il lui a tiré un coup de feu au niveau de la poitrine et il lui a tiré 5 autres coups de feu après qu’il soit tombé par terre. La population sur les lieux a été prise de colère et a attaqué le policier le blessant gravement au niveau de la tête avec une machette. La Police et les militaires sont vite intervenus et ont transporté le commerçant et le policier à l’hôpital de Ruyigi où le commerçant a succombé à ses blessures. Le Parquet de Ruyigi affirme que n’eût été l’état de santé de ce policier, le cas aurait été traité rapidement dans les dossiers de fragrance. [Rtnb/Isanganiro] ● Société - La ministre de la Fonction publique affirme que les travailleurs de la Fonction publique régis par le Code du travail ou par le Statut général des fonctionnaires vont connaître un retard dans le paiement de leurs salaires du mois de janvier. Annonciate Sendazirasa dit que ce retard sera dû à la mise en application de la nouvelle loi sur le paiement de l’impôt professionnel sur les revenus. [Rpa/Bonesha/Rtnb/Télé-Renaissance/Isanganiro] |