@rib News, 30/01/2013

● Economie

- Le FNL d’Agathon Rwasa demande à la communauté internationale d’aider le pays dans la manifestation de la vérité sur l’incendie dimanche au marché central de Bujumbura. Selon le porte-parole de ce parti, il y a des personnalités de ce pays qui étaient au courant de cet incendie avant même qu’il se déclare puisque selon des informations dont il dispose, certains commerçants avaient retiré leurs marchandises dès samedi. Aimé Magera dit aussi qu’il est étonnant de voir que la Police chargée de lutter contre l’incendie n’est pas intervenue à temps alors que les commerçants avaient appelé bien avant le drame. Il demande aussi des enquêtes approfondies sur ce point. Il estime que les véhicules de pompiers qui ont défilé le jour de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi ne sont seulement utilisés que dans la répression et la perturbation des activités de l’ADC-Ikibiri. [Rpa]

- Un Conseil des ministres extraordinaire s’est tenu mardi pour examiner la situation au marché central de Bujumbura parti en fumée ce dimanche. Après avoir été informé que les marchandises ont toutes pris feu et que le marché est impraticable, il a pris quelques mesures provisoires. Le Conseil des ministres a recommandé la fermeture temporaire du marché central de Bujumbura et le déménagement provisoire des commerçants vers le terrain du "Cotebu". Il a demandé l’accélération des enquêtes sur les causes de cet incendie pour avoir un rapport dans 20 jours. Un compte bancaire a également été ouvert à  la BRB pour que chaque citoyen puisse participer à la solidarité en faveur des victimes directes de cet incendie. Le Conseil des ministres a aussi constaté qu’aucun mort n’est à déplorer. [Rtnb/Télé-Renaissance/Rpa/Bonesha/Isanganiro)

- Les travaux d’aménagement du terrain "Cotebu" pour servir de marché temporaire ont commencé ce mercredi sous le haut patronage  du 2ème vice-président de la République même si les commerçants continuent à se révolter contre cette décision. Les commerçants estiment que les conclusions de la réunion tenue ce mardi sur le terrain "Tempête" n’ont pas été mises en application. Ils ne comprennent pas non plus pourquoi on a refusé au comité qui avait été élu d’aller voir la situation à l’intérieur du marché carciné alors que cela avait été décidé lors de cette réunion. Quant au 2ème vice-président de la République, cet endroit qui est en train d’être aménagé va servir temporairement de marché en attendant la réhabilitation effective du marché central de Bujumbura. Gervais Rufyikiri estime qu’il faut que les commerçants trouvent un autre lieu pour continuer à vaquer à leurs activités afin de ne pas être ruinés. Il tranquillise à propos des places au marché réhabilité affirmant que les anciens commerçants seront les premiers servis. [Rtnb/Télé-Renaissance/Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- L’ADC-Ikibiri estime que le Gouvernement a une tâche importante pour protéger ce qui reste à protéger. Selon  le président de cette coalition, l’Etat doit prendre le devant pour demander que le marché soit réhabilité et cela dans les meilleurs délais. Il signale que personne ne doit être épargné par cette réhabilitation. Léonce Ngendakumana demande aussi que les premiers à recevoir les places soient les anciens commerçants. Il demande aussi au Gouvernement d’enseigner à la population burundaise la notion d’assurance et que ce qui vient d’arriver au marché central de Bujumbura serve de leçon. [Rpa]

- L’Uprona demande quant à lui une extinction rapide du feu et des enquêtes dans moins de 20 jours. Selon le président de ce parti, il faut une contribution financière de la part des fonctionnaires burundais à commencer par les hautes autorités. Charles Nditije trouve que les commerçants du marché central de Bujumbura ont besoin d’une assistance et surtout les petits commerçants qui vivaient grâce exclusivement à ce petit commerce. Il demande aussi de donner à la Police de protection civile des moyens suffisants. [Rpa]

- La société civile demande quant à elle la mise en place d’un fonds spécial pour que la communauté tant nationale qu’internationale aide ceux qui ont été touchés par cet événement. Selon le délégué général du FORSC, il faut une collaboration avec les Banques pour bien gérer la situation. Il demande aussi au Gouvernement de renforcer les moyens de protection qui s’avèrent de plus en plus inefficaces. Pacifique Nininahazwe estime qu’il est plus que nécessaire d’expliquer à l’avance les décisions à la population puisque certains ont perdu leur argent dans l’incendie du marché central après l’avoir retiré des banques, pour  avoir entendu que les sommes déposées seront imposées, ce qui n’était pas vrai. [Rpa]

- L’ambassade de la France au Burundi et celle de la Chine ont présenté des condoléances au peuple burundais suite à cet incendie de dimanche. Elles ont adressé des messages de solidarités et de compassion dans ces moments difficiles. Selon ces deux pays, ils vont collaborer que ce soit d’une manière bilatérale, dans le cadre de l’Union européenne (pour la France) ou dans le cadre des Nations Unies, dans la prise de décisions qui aident dans la lutte contre les catastrophes du genre et dans l’indemnisation des victimes. [Rtnb/Télé-Renaissance/Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- Au moment où les commerçants des alentours du marché central de Bujumbura demandent la réouverture de leurs magasins, le Maire de la ville de Bujumbura affirme que personne n’a empêché ces commerçants de travailler. Saidi Juma affirme qu’aucune décision n’a été prise pour qu’ils ferment. Il dit qu’ils l’ont fait de leur propre initiative par peur de l’insécurité. Il leur demande de rouvrir puisqu’il y en a ceux qui continuent de travailler. [Bonesha/Rtnb/Rpa]

- L’OBR estime qu’il va y avoir une grande perte en ce qui concerne les taxes qu’il percevait sur les marchandises qui entrent dans le pays à destination du marché central de Bujumbura. Selon le commissaire-adjoint de cet office, les taxes que les commerçants payaient ne sont pas énormes. Domitien Ndihokubwayo estime qu’à ce niveau la perte ne sera pas énorme. [Rpa]

- Les commerçants de la province de Bubanza ont commencé à spéculer sur les prix surtout des produits vivriers sur tous les marchés de cette province. Le Gouverneur de la province a sorti un communiqué pour demander la collaboration des administratifs avec les chargés de l’ordre et de la sécurité et la population pour surveiller les prix de ces produits. [Isanganiro]

● Gouvernance

- Les 4 élus collinaires de la colline de Kanyenkoko de la zone et commune Rumonge de la province de Bururi ont présenté leur démission ce mardi. Ils accusent le Conseil communal d’avoir été incapable de résoudre la question du chef de colline de Kanyenkoko. Moïse Ntirandekura dit Musore est accusé par ses collaborateurs d’annuler des décisions prises sur fond de corruption et de les réviser suivant la somme reçue, de non transparence dans la gestion de la colline et d’abus de pouvoir. Le conseiller social de l’administrateur de la commune de Rumonge dit qu’une solution à ce problème sera trouvée d’ici peu. [Isanganiro]

- Le président de l’OLUCOME estime qu’il y a des autorités de ce pays qui sont en train de fonder un OLUCOME-Nyakuri. Gabriel Rufyiri affirme que son association est apolitique même s’il y des personnes qui l’accusent d’être contre le pouvoir de Bujumbura et d’avoir reçu une somme de plus de 400.000.000FBu pour aller discréditer le pouvoir en place auprès de la population. Il fait savoir qu’il n’a aucun intérêt de combattre le pouvoir puisqu’il ne cherche pas à se faire élire à n’importe quel poste. Il dit que cette déstabilisation de l’OLUCOME en préparation est l’œuvre de ceux qui ne sont pas contents de ce que cette organisation fait pour le pays. Il affirme qu’il ne va pas faiblir devant cette situation. [Télé-Renaissance/Isanganiro/Bonesha/Rpa]

- Le chef de zone de Gatete de la commune de Rumonge en province de Bururi a été arrêté ce mardi soir dans la ville de Rumonge. Justin Nsabimbona est accusé de corruption puisqu’il a été arrêté après avoir empoché une somme de 50.000FBu. Il a été conduit au commissariat de la brigade spéciale anti-corruption à Rumonge et après interrogatoire il a été transféré à Bujumbura au Parquet de la République près la Cour anti-corruption. Certaines personnes dont l’administrateur communal et le représentant de l’APRODH à Rumonge disent que cette arrestation est un pur montage. Il était du FNL d’Emmanuel Miburo. [Bonesha/Isanganiro/Rpa]

- Le service de renseignement de la ville de Rumonge ont arrêté un certain Siméon Niyorukundo, un Imbonerakure accusé d’avoir violé une femme ce dimanche dans le quartier de Gihwanya de la ville de Rumonge dans la province de Bururi. Ce dernier était cité dans des affaires de viol des filles et femmes dans cette ville en collaboration avec cinq autres personnes. Il a été arrêté grâce à la collaboration des autres Imbonerakure et élus collinaires qui sont contre son comportement malgré qu’il y ait d’autres Imbonerakure et membres du parti au pouvoir qui essayaient de le cacher et qui auraient commencé des démarches pour le faire libérer. [Isanganiro]