RFI, 06 avril 2013 Burundi: Emmanuel Miburo lance officiellement ses activités de leader d'opposition Au Burundi, Emmanuel Miburo, le très contesté chef de l’opposition politique extraparlementaire récemment investi par le gouvernement, a lancé officiellement le début de ces activités en tant que leader de l’opposition, vendredi 5 avril, à l'occasion d’une conférence de presse dans un grand hôtel de la capitale burundaise. Le très discret Emmanuel Miburo était entouré de la dizaine de responsables de petits partis -qui n’existent pratiquement que sur papier-, qui le soutiennent. Et il annonce la couleur : on va le voir désormais sur tous les fronts, politique, économie et justice.
@rib News, Mais pourquoi ne l’a-t-on pas beaucoup entendu surl ces questions jusqu’ici ? « Nous, nous ne parlons pas de n’importe quoi. Nous, nous sommes une opposition constructive, responsable, qui est ici au pays, et qui doit y rester », se justifie Emmanuel Miburo. Il s’agit là d’une allusion très claire à Agathon Rwasa, le leader historique de l’ex-rébellion hutue des FNL (Forces nationales de libération), la deuxième force politique de ce pays, qui a repris la clandestinité après son boycott des élections générales de 2010. Une légitimité contestée Emmanuel Miburo a remplacé Agathon Rwasa à la tête des FNL, avec la bénédiction du pouvoir, mais il n’a aucun crédit auprès des principaux partis d’opposition, qui sont regroupés au sein de l’Alliance démocratique pour le changement au Burundi et dont le gouvernement ne veut pas entendre parler. « C’est une manipulation qui a été orchestrée par le pouvoir en place. Etre de l’opposition, ce n’est pas le pouvoir que vous voulez remplacer qui vous met en place. Nous, nous sommes de l’opposition, tout le monde le sait », s'emporte son président, Léonce Ngendakumana. Mais Emmanuel Miburo persiste et signe. Il est, dit-il, le seul chef de l’opposition burundaise. |