PANA, 07 mai 2013

Bujumbura, Burundi - Près d’un milliard de dollars américains a été à ce jour débloqué en faveur du Burundi, plusieurs mois après la table ronde des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux du pays, qui a eu lieu en octobre 2012 à Genève, en Suisse, pour des promesses d’aides qui totalisaient plus du double, apprend-on de source officielle à Bujumbura.

Les 2,6 milliards de dollars américains, qui ont été promis au Burundi à l’issue de la conférence de Genève, sont destinés à financer un Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté (CSLP) dans le pays sur les trois prochaines années.

D’après Pamphile Muderega, chargé de la Commission nationale de coordination des aides extérieures, les conventions de concrétisation des promesses de Genève ont été depuis signées pour un montant global de près d’un milliard de dollars américains.

D’autres réunions avec les bailleurs sont prévues au cours des prochains mois et devraient permettre de débloquer le reste des promesses d’aide au Burundi.

Le CSLP s’articule autour de plusieurs axes prioritaires comme le transport et les technologies, le secteur privé, l’éducation et la santé, l’eau, l’assainissement ou encore l’environnement.

La Bonne gouvernance, la sécurité, les droits humains et l’intégration régionale sont autant d’autres axes prioritaires dans ce vaste programme de lutte contre la pauvreté, dont souffrent près de 70% de la population burundaise, surtout à cause de plusieurs années passées de guerre civile qui ont mis au rouge pratiquement tous les indicateurs socio-économiques nationaux, au point de faire reculer le pays de 20 ans sur son développement, dit-on dans les milieux économiques à Bujumbura.

L'autre signe du marasme économique dans lequel continue à se débattre le pays est que le budget de fonctionnement de l'Etat burundais n'en finit pas d'être soutenu à hauteur de 52% par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux traditionnels.