APA, 20-05-2013 Bujumbura (Burundi) - Les enseignants des écoles secondaires publiques du Burundi, réunis au sein du syndicat Conseil national du personnel de l’enseignement secondaire (CONAPES), ont entamé lundi une grève générale pour s’insurger contre les disparités salariales observées dans la fonctionnaire publique. Les enseignants des écoles secondaires publiques du Burundi, réunis au sein du syndicat Conseil national du personnel de l’enseignement secondaire (CONAPES), ont entamé lundi une grève générale pour s’insurger contre les disparités salariales observées dans la fonctionnaire publique.
Dans des écoles à la mairie de Bujumbura visitées par APA, la grève a été largement suivie. Au lycée municipal de Buyenzi, aucun professeur n’a quitté la salle des professeurs pour aller enseigner. Le représentant du CONAPES à cette école, Dismas Ntiranyuhura, a indiqué que les enseignants réclament la fin des disparités salariales observées dans la fonction publique. Selon lui, certaines catégories de fonctionnaires ont bénéficié des grosses primes ou indemnités alors que les autres n’en ont pas eu, notamment les enseignants. Il a cité à ce propos le personnel de la santé qui bénéficie actuellement de 17 indemnités, alors que les enseignants n’en ont que deux. "Un travailleur qui a deux ans dans ce secteur qui a terminé l’école paramédical (deux ans après la dixième) touche un salaire de loin supérieur au mien. Moi, je viens de passer 17 ans dans l’enseignement. C’est ridicule !", a dénoncé M. Ntiranyuhura, selon qui "des statuts spéciaux sont élaborés pour certains fonctionnaires, mais pour les enseignants on nous rétorque que nous sommes nombreux ; ceci n’est pas acceptable". Avec la nouvelle ordonnance ministérielle portant modalité de calcul de l’impôt professionnel sur les rémunérations qui a porté le salaire imposable à 150.000FBU et plus, M. Ntitanyuhura indique que cela a permis aux petits fonctionnaires comme les enseignants de gagner un peu d’argent. Ainsi, il dit gagner 32.000Fbu. "Mais, a-t-il dit, les disparités restent et cela doivent disparaitre. A diplôme égal, salaire égal". Cette grève arrive presque à la fin de l’année au moment où les élèves se préparaient à passer les examens de fin d’année. |