@rib News, 05/06/2013 – Source Xinhua

Le Burundi présente un indice de la faim extrêmement alarmant, estime le Représentant du Programme Mondial (PAM) au Burundi, Bienvenu Djossa, en citant l'Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI).

M. Djossa, qui s'exprimait mardi à l'ouverture d'un atelier national sur la fortification des aliments au Burundi, a précisé que cet indice, qui s'établit à 37,9 points en 2010, a augmenté de 21% depuis les années 1990 jusqu'en 2010.

Ceci classe le pays au 2ème rang dans le monde pour ce qui est de l'indice de la faim, a ajouté M. Djossa.

M. Djossa a fait remarquer que le niveau actuel de malnutrition chronique pour les enfants de moins de 5 ans, s'établit à une moyenne de 58% sur le plan national.  

Il faut dire que cette moyenne cache des disparités provinciales, a-t-il commentant en ajoutant que dans certaines provinces, le taux de malnutrition chronique des enfants de moins de cinq ans, est allé jusqu'à 71%.  

« Je pense que cela n'existe nulle part ailleurs à travers le monde », a dit M. Djossa en soulignant que l'apport calorique journalier établi au Burundi, se trouve en deçà des normes requises.  

En effet, a-t-il fait remarquer, il est établi à 1650 Kcal/jour contre 2250 Kcal/jour recommandés universellement. Ceci est une autre raison d'affirmer que la malnutrition sévit gravement au Burundi, a-t-il martelé.  

La ministre burundaise de l'Agriculture et de l'Elevage, Mme Odette Kayitesi, qui avait rehaussé de sa présence cette cérémonie, a abondé dans le même sens en reconnaissant que la situation de carence en micronutriments engendre une situation d'anémie chez a peu près 45% des enfants de moins de 5 ans et chez 19% des enfants enceintes tandis que 1,3% des enfants de 2 à 5 ans souffrent de cécité.  

La ministre Kayitesi a souligné que le Gouvernement burundais est déterminé à relever ce défi à travers la mise en œuvre du programme de fortification des aliments.