@rib News, 02/08/2013

● Société

- Le FOCODE a adressé une correspondance au président du CNC pour dénoncer l’action de la RTNB qui donne la parole exclusivement au président de la République et au parti au pouvoir. Le président de ce forum dit qu’il est incompréhensible que le CNC produise un rapport dans lequel il remercie ce medium pour le travail accompli. Pacifique Nininahazwe trouve plutôt que la RTNB est devenue un moyen de propagande du président de la République dont une allocution est présentée tous les jours avant toutes les éditions comme au temps du parti unique. Il trouve aussi que les informations du week-end sont déséquilibrées puisqu’elles ne concernent que les déplacements du président de la République, de son épouse, des vice-présidents ou des présidents du parlement dans le cadre des travaux communautaires. Il constate également que le président se donne le droit de critiquer, via la RTNB, certaines personnes et cette dernière ne donne jamais la parole aux personnes visées pour qu’elles s’expliquent. Enfin, il condamne le fait que certains reportages auxquels la RTNB participe ne sont pas diffusés. Selon lui, tout cela est de la faute du CNC qui ne travaille par comme il faut. Selon lui, le CNC devrait avoir mis en garde la RTNB pour tous ces cas au lieu de lui lancer des fleurs. [Rtnb/Rpa/Rtr/Bonesha/Isanganiro]

- Réagissant à ces propos, le directeur général de la RTNB dit que les accusations du président du FOCODE sont sans fondement. Nestor Bankumukunzi trouve que la RTNB n’est pas une caisse de résonance du président de la République encore moins du parti au pouvoir. Il précise que la RTNB donne la parole à toute personne qui demande d’être écoutée, qu’elle soit physique ou morale. Il précise que la RTNB ne va pas laisser de diffuser les travaux communautaires auxquels ont participé le président de la République et même les membres de la société civile. Il reconnaît toutefois qu’ils ne sont pas présents partout et que des moyens financiers et techniques peuvent leur faire défaut. Ainsi, il demande à tout bienfaiteur de les aider pour qu’ils puissent couvrir la grande majorité des faits. [Rtnb/Rpa/Rtr/Bonesha/Isanganiro]

● Santé

- Certains cabarets de la commune urbaine de Bwiza ont été fermés depuis ce matin de vendredi par l’administration communale en collaboration avec les autorités chargées de l’hygiène dans cette commune. Selon l’administrateur communal, il s’agit d’une mesure prise dans le cadre de la lutte contre le choléra qui fait rage dans certains quartiers de la ville de Bujumbura. Espérance Ngerageze ajoute aussi qu’il s’agit aussi d’une mesure préventive puisque la commune de Bwiza reste à l’abri de cette épidémie qui se fait parler d’elle dans la ville depuis bientôt 10 mois. [Rpa]

● Education

- Fin de la période de 15 jours de renvoie des étudiants de la 2ème année de baccalauréat de l’université du Burundi. Les inscriptions ont commencé ce vendredi et devront se clôturer le soir de ce même jour. Rappelons qu’ils avaient été renvoyés sur décision du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique suite au mouvement de grève qu’ils avaient déclanché afin de réclamer les arriérés de paiement de leur bourse des mois de mai et de juin. Ils devront en outre s’engager par cette inscription au respect des biens et du personnel de l’université. [Rpa/Rtnb]

- Le syndicat CONAPES se dit étonné de voir que la plupart des enseignants de ce syndicat n’ont pas reçu les salaires des mois de mai, juin et juillet. Le président de ce syndicat dit que les enseignants attendaient des régularisations des jours durant lesquels ils étaient au service comme la ministre de la fonction publique l’avait promis ; mais que cela n’a pas été le cas. Emmanuel Mashandari fait savoir que même ceux qui ont été régularisés l’ont été pour une partie de la somme attendue. Il trouve aussi étonnant le fait que le ministère de la fonction publique affirme qu’il a désormais des machines performantes alors qu’elles le sont pour bloquer les salaires et non pour les débloquer. [Isanganiro/Rtr]

● Economie

- La mairie de Bujumbura vient de prendre le 22 juillet dernier une décision d’annulation de tous les contrats d’affermage qui liaient la SOGEMAC aux anciens commerçants de ce marché central de Bujumbura parti en fumées le 27 janvier dernier. Ainsi, le syndicat général des commerçants se dit inquiet de la décision puisqu’il constate que désormais ses membres auront d’autres problèmes. En effet, ces contrats qu’ils avaient avec la SOGEMAC leur permettraient d’avoir des places dans le nouveau marché provisoire sur les terrains du COTEBU et des places dans le marché central réhabilité. Le président du SYGECO trouve par ailleurs que les commerçants avaient encore des mois d’avance qu’ils avaient payés à la SOGEMAC et que la mairie était actionnaire de la SOGEMAC et donc n’avait pas le droit de résilier les contrats et devrait plutôt répondre en même temps que la SOGEMAC des fautes commises dans la gestion du marché brûlé. Audace Bizabishaka demande qu’un dialogue soit instauré entre les concernés pour que la situation soit éclaircie. [Rtr/Isanganiro/Rpa/Bonesha]

● Sécurité

- Questions orales au ministre de la sécurité publique devant l’assemblée nationale ce matin de vendredi. Selon Gabriel Nizigama, la sécurité est très bonne sur toute l’étendue du territoire national. Il reconnaît pourtant que des perturbateurs de la paix ne peuvent pas manquer dans n’importe quel pays. Selon lui, il y a eu des cas d’embuscade sur les véhicules dans les provinces de Bubanza et de Cibitoke, mais que dans ces derniers jours, la situation est maîtrisée. Il a aussi précisé que 170 personnes ont été tuées suite à de conflits fonciers entre les familles depuis le début de l’année en cours. Selon lui, malgré ces cas, ceux qui disent que la sécurité n’est pas bonne, ont certainement d’autres motifs pour le dire. Les députés ont eux aussi soulevé leurs inquiétudes sur les éléments des forces de l’ordre qui ont été accusés d’exactions extra-judiciaires et qui ont été libérés. Selon lui, s’ils ont été relâchés, c’est que la justice les a trouvés innocents et donc non dangereux. [Rtr/Rtnb/Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- La forêt de la Kibira est en feu depuis ce mercredi du côté de la commune de Mabayi dans la province de Cibitoke. Selon l’administrateur de cette commune, la population a répondu massivement pour aider à éteindre ce feu mais, elle manque cruellement de nourriture et de moyens. Jean Marie Hakizimana demande à toute personne qui le peut et même au gouvernement de donner ce qui peut aider dans la situation. Il demande particulièrement au gouvernement de fournir un effort pour chercher un avion qui puisse aider dans le ravitaillement en nourriture de la population à l’œuvre et dans l’extinction du feu. [Bonesha/Isanganiro]

- Un corps sans vie a été découvert ce matin de vendredi sur le port de pêche de Rumonge dans la province de Bururi. La personne n’a pas été identifiée mais selon des sources sur place, elle serait d’origine congolaise et serait un pêcheur. Les autorités policières de ladite commune font savoir que des enquêtes ont commencé pour déterminer l’identité de la personne, les auteurs et les circonstances de ce meurtre. [Bonesha]

● Politique

- Le porte-parole de Rwasa Agathon promet que son patron rentrera dans le pays mardi le 6 août 2013. Selon Aimé Magera, il ne s’agit pas d’une rentrée proprement dite, mais plutôt d’une réapparition de celui qu’il considère comme le président du parti FNL. Il précise que le ministre de l’intérieur est au courant et même a été invité pour suivre l’intervention que ce leader politique va prononcer à son arrivée. Il affirme qu’il ne va pas s’agir d’une manifestation et par conséquent il demande aux Banamarimwe de rester calmes et sereins et de ne pas céder aux provocations. [Isanganiro]

● Gouvernance

- Le ministère de la bonne gouvernance et de la privatisation affirme qu’il soutient la mission que la PARCEM s’est donnée de sensibiliser la population dans la lutte contre la corruption et les malversations économiques. Le secrétaire permanent au sein de ce ministère précise qu’il y a des textes mis en place par le gouvernement et qui vont aider dans le travail de la PARCEM. Gérard Nyamwiza estime que la corruption est un vice qu’il faut combattre et ajoute que la personne qui se donne l’objectif de la combattre doit être soutenu dans toutes ses actions. [Rtr/Rtnb/Bonesha]